L’Afrique, encore très en retard par rapport à la dynamique actuelle du transport aérien mondial, voudrait ajuster le tir en mettant en place un marché unique pour l’industrie. En attendant la réalisation de ce grand projet, les concepteurs exposent les avantages d’une telle vision.

Dans l’exposé d’un rapport étalant les avantages de la libéralisation des services aériens africains sous le nom de SAATM (marché unique du transport aérien africain), Robert Lisinge, chargé des infrastructures au sein de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, a indiqué que cet instrument qui est l’un des projets phares de l’UA, va complètement en révolutionner l’industrie.

L’opérationnalisation du SAATM fera « augmenter de 27% les fréquences sur les routes aériennes existantes, de 1,7 milliard $ les dépenses touristiques, et de 4,2 milliards $ le PIB de l’ensemble du continent », selon le responsable. Elle pourrait aussi réduire de 27,4 % en moyenne le tarif des billets. Le projet qui s’inscrit dans l’agenda 2063 de l’union Africaine, est perçu comme un support qui consolidera le libre échange prôné par la Zlecaf.

Le secteur des transports, un des piliers des ambitions portées par la Zone de libre-échange continentale africaine, verra une augmentation remarquable des flux non seulement sur le segment aérien, mais aussi dans tous les autres modes de transport (routier, ferroviaire, maritime).

Avec la congestion de plus en plus importante des routes dans les grandes métropoles du monde, le transport aérien s’impose progressivement comme l’une des options de mobilité les plus fluides. En Afrique toutefois, malgré les augmentations de la demande qui s’observent, ce mode reste peu développé. Le trafic aérien annuel de tout le continent représente à peine 2% des volumes mondiaux, selon les statistiques de l’Organisation de l’aviation civile internationale.

Ecofin