Fin de l’épisode ? À suivre …Par Amadou Tidiane Wone

Lorsque l’on parcourt la Une de la plupart des journaux quotidiens du Sénégal ce 05 janvier 2024, on est saisi par l’unanimité des titrailles sur le fait suivant :

«Ousmane Sonko est écarté de l’élection présidentielle du 24 février prochain ! »

 

Le prétexte à la longue poursuite judiciaire en diffamation intentée par M. Mame Mbaye Niang à l’encontre d’Ousmane Sonko ? Oublié ! A peine l’évoque-t-on dans le cœur de quelques articles. C’est dire que la manœuvre en cours avait bien un objectif extra judiciaire.  Disons-le franchement : un objectif politique de mise à l’écart d’un candidat potentiellement dangereux pour l’ordre établi, le « système » diront certains, à été poursuivi inlassablement depuis 2019. Après le score inattendu d’Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de cette année-là.

Après que le leader du Pastef ait lancé un défi public sur la transparence de sa gestion dans toutes les stations de sa carrière administrative, une chasse à la courre à été déclenchée. Tous azimuts. Pour le discréditer, sous toutes les formes, sans le succès escompté. Personne ne parle plus, depuis longtemps, des « viols répétés sous la menace d’une arme… »

Bien au contraire, le leader du Pastef même emprisonné sans condamnation définitive ( !) prend place dans le cœur de la jeunesse sénégalaise à qui appartient l’avenir. Volens nolens…

Tant de maladresses ont été commises, depuis plus de trois ans, sans regrets ! Ni aucune tentative de remise en cause de l’objectif initial. Il semble donc se préciser que, quelque part, une main invisible aurait rédigé une condamnation d’Ousmane Sonko et que le Droit cherche, vaille que vaille à lui donner corps. Difficilement. Péniblement…Désespérément ?

Et pourtant, le premier Chef de l’Etat du Sénégal indépendant, Léopold Sédar Senghor ; s’adressait ainsi aux juges le 14 novembre 1960 à l’occasion de la cérémonie solennelle d’installation de la Cour Suprême :

« Messieurs, votre haute assemblée doit développer le sens de l’Etat et donner, à toute la population, confiance en la Justice de l’Etat sénégalais. Je n’attends pas de vous que vous cherchiez à plaire au Président de la République et au Gouvernement, mais que vous nous disiez le Droit et la bonne administration. C’est, au demeurant, en disant le Droit que vous nous plairez ; car vous aurez ainsi consolidé notre jeune Etat ; qui est désormais, notre raison ultime de vivre ».

La Vérité est plus puissante que le Droit. Celui-ci devrait d’ailleurs en tirer sa légitimité, sa Dignité. Car tôt ou tard, La Vérité triomphe du Droit. La Vérité est intemporelle, éternelle.  Elle tire sa puissance de l’Ordre Divin. Le droit est un ensemble de règles et de techniques, humaines, susceptibles d’évoluer avec les mœurs sociales et les contingences politiques, voire politiciennes. Selon l’air du temps !

Nous attendrons donc le verdict du temps !

En attendant nous appelons, encore une fois, à la Raison. Celle qui sait distinguer la Vérité du mensonge. Celle qui mettra le sens de l’intérêt général, au-dessus des intérêts particuliers des locataires du Pouvoir. Celle qui s’inscrira, en lettres d’or, dans l’ordre de l’Éternité de notre Nation.

Disons donc, fin de l’épisode ? A suivre…

Jummah Mubaaracka !

Amadou Tidiane Wone

info@amadoutidianewone.com

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Dieyna SENE
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