Zone de turbulence : Le groupe Necotrans demande la mise en redressement judiciaire d’une partie de ses activités

Lors d’une audience au Tribunal de Commerce de Paris ce lundi 26 juin, le groupe Necotrans a demandé la mise en redressement judiciaire de ses onze sociétés françaises. Cette demande vise à poursuivre le processus de recherche d’un partenaire stratégique et de cession d’actifs engagé en décembre 2016, avec un objectif de préservation de l’activité et de l’emploi en Afrique où le groupe réalise près de 100 % de son chiffre d’affaires.

D’après le communiqué émanant de l’Agence 35° Nord, les filiales opérationnelles en dehors de la France et l’ensemble du réseau international du groupe ne sont pas concernés et continuent à fonctionner normalement. La décision du Tribunal de Commerce est attendue pour le 29 juin.

Le document note par ailleurs, le groupe Necotrans – qui s’est refusé à communiquer ces dernières semaines pour préserver la confidentialité des discussions avec des repreneurs éventuels – confirme le rejet le 19 juin de l’offre présentée une semaine auparavant par le groupe agro-industriel et de négoce Olam.

Dans son rejet, intervenu avant la procédure collective demandée ce jour, Necotrans invitait toutefois Olam à réitérer son offre dans le cadre du redressement judiciaire. Necotrans précise également que trois autres sociétés ont officiellement marqué un intérêt sur différents périmètres d’activités pour poursuivre les discussions dans le cadre de la procédure collective supervisée par deux administrateurs judiciaires.

« Sans vouloir nier nos difficultés de trésorerie provoquées par la réduction du fret maritime et la baisse des cours des matières premières, cette mise en redressement judiciaire va nous permettre de continuer la recherche d’un partenaire tout en poursuivant l’ensemble de nos activités », explique Grégory Quérel, Président du groupe Necotrans depuis 2013, qui a initié un plan stratégique pour développer les activités en Afrique dans la gestion des terminaux portuaires, la logistique pétrolière et la sous-traitance minière.

En 2014, rappelle le communiqué, Necotrans a obtenu les concessions sur le terminal vraquier de Dakar (Sénégal) et le port fluvial de Brazzaville (République du Congo). En novembre 2015, le groupe a acquis la société MCK – devenue NB Mining – spécialisée dans la logistique et le génie civil minier en République démocratique du Congo. En septembre 2015, il a remporté l’appel d’offres du terminal polyvalent du port de Kribi, au Cameroun. Ces développements ont été accompagnés de cession d’actifs non stratégiques, d’une réduction des effectifs et de fermetures d’agences non rentables.

« Cette restructuration était indispensable pour améliorer notre rentabilité et à terme modifier la structure capitalistique de Necotrans à 100 % familiale, ajoute Grégory Quérel. Les fondamentaux et le potentiel du réseau de Necotrans ne sont pas en cause aujourd’hui. Ils offrent au contraire des possibilités pour une nouvelle trajectoire de croissance. »

Momar Diack SECK
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