Le Mandat-Le trésor public est devant un fait inédit. Les accords politiques scellés sous le sceau du dialogue national, l’Assemblée nationale a fini de faire le travail. Seulement, même si Wade fils est autorisé à s’inscrire sur les listes électorales, donc éligible, par quelle alchimie le président Macky Sall passera-t-il pour solder l’amende de 138 milliards que le fils de l’ancien chef d‘Etat doit au contribuable Sénégalais.

C’est un accord politique amorcé depuis Massalikoul Djinnah avec la sourde complicité des autorités religieuses. Comme pour son départ d’exil, c’est avec la caution du khalife de Touba que Karim Wade a été embarqué nuitamment pour le Golfe.

Le fils de l’ancien chef d’Etat qui avait passé stoïque trois ans à Rebeuss n’est jamais parvenu à refouler le sol natal. De son exil doré au Qatar, Karim Wade n’a jamais caché ses ambitions politiques et même pour sa réhabilitation, l’unique fils de Maitre Wade avait juré d’une révision de son procès au lieu d’un quelconque arrangement.

Aujourd’hui que les accords politiques le remettent blanc comme neige, c’est la date de son retour qui est agitée, mais de sources crédibles, le volet judiciaire du dossier le concernant tarde à être finalisé. En effet sous le coup d’une amende de 138 milliards, Wade fils est dans la crainte de se voir arrêté dès qu’il foule le tarmac de l’Aéroport International Blaise Diagne.

Il reste à savoir par quelle alchimie judiciaire le chef de l’Etat, Macky Sall, compte s’appuyer pour y mettre les formes et éviter un camouflet à la justice sénégalaise. Certains libéraux jaugés sur la question consentent que le chef de l’Etat au regard de l’étendue de ses pouvoirs a toujours une marge de manœuvre pour faire bouger mêmes les lignes juridiques.