Guinée L’OMS annonce officiellement la fin de l’épidémie d’Ebola

C’est un ouf de soulagement pour la ous-région ouest africaine. La Guinée est libérée du virus Ebola. C’est l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a annoncé, ce mardi 29 décembre 2015, dans un communiqué, la fin de la transmission d’Ebola dans le pays, car deux périodes de 21 jours, la durée maximale d’incubation du virus, se sont écoulées depuis le second test négatif sur le dernier patient guéri, une petite fille d’une trentaine de jours, sortie de l’hôpital fin novembre.

« La Guinée entre maintenant dans une période de surveillance renforcée de 90 jours », a ajouté l’OMS, rappelant que le risque persiste au-delà de ces 42 jours, en raison de la subsistance du virus dans certains liquides corporels, en particulier le sperme, où il peut survivre jusqu’à neuf mois, nous dit le site français lepoint.fr.

L’hécatombe s’élève à 11 300 morts dont 2 536 en Guinée

Cette épidémie d’Ebola, la plus grave depuis l’identification du virus en Afrique centrale en 1976, a fait plus de 11 300 morts sur quelque 29 000 cas recensés, un bilan toutefois sous-évalué, selon l’OMS.

Selon toujours lepoint.fr, les victimes se concentrent à 99% dans trois pays limitrophes : la Guinée, qui compte officiellement 2 536 morts pour 3 804 cas, la Sierra Leone, déjà déclarée exempte de transmission le 7 novembre, et le Liberia, où la fin de l’épidémie a été annoncée deux fois, en mai et en septembre, avant de nouvelles résurgences.

« Pour la première fois » depuis deux ans, ces trois pays « ont arrêté les chaînes de transmission à l’origine de cette épidémie dévastatrice », a souligné Matshidiso Moeti, directeur régional pour l’Afrique à l’OMS.

« C’est le meilleur cadeau de fin d’année que le Bon Dieu pouvait offrir à la Guinée », a affirmé un survivant, Alama Kambou Doré. Le dernier patient connu, une fille prénommée Noubia, née au centre de traitement d’Ebola de Médecins sans frontières (MSF) à Conakry, où sa mère a succombé au virus, a été déclarée guérie le 16 novembre.

22 000 enfants ont perdu au moins un parent, selon l’UNICEF

Mais nos confrères note que l’Unicef qui s’est félicitée de la fin de l’épidémie, a cependant rappelé dans un communiqué que « 22 000 enfants ont perdu au moins un de leurs parents » dans un des trois pays et restent « traumatisés », voire stigmatisés.

« La Guinée revient de loin », a rappelé une survivante, Djénabou Barry: « J’ai perdu mon époux, j’ai perdu ma belle-sœur et j’ai été expulsée de la où j’habitais avec mes enfants après ces deux décès, j’ai été rejetée, stigmatisée… ». C’est en Guinée que les réactions à la campagne anti-Ebola – par déni du virus ou rejet de mesures sanitaires perçues comme autoritaires ou attentatoires à leurs coutumes – se sont manifestées le plus brutalement, culminant avec le massacre de Womey, d’après lepoint.fr.

Ces « réticences », qui poussaient les malades à se cacher et les familles à continuer les pratiques funéraires traditionnelles, malgré les risques de contagion – ont longtemps masqué la persistance de chaînes de transmission insoupçonnées.

lactuacho.com avec le point.fr

Dieyna SENE
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