Vox populi-La revalorisation des salaires des agents des collectivités locales est au cœur des préoccupations des élus locaux de l’opposition, notamment celle de Yewwi Askan Wi.
En effet, le réseau des élus locaux du Sénégal (REELS) regroupements des maires élus sous la bannière de Yewwi Askan Wi «milite en faveur d’une revalorisation des salaires des agents des collectivités territoriales et encourage toute action tendant à améliorer leur situation à la hauteur du sacrifice consenti quotidiennement par un personnel dévoué, mais dans le respect du dialogue, de la concertation, des principes phares de la gouvernance, également en conformité avec les règles établies par le Code général des Collectivités territoriales».
Ceci en droite ligne, rappelle-t-il, des «protocoles d’accord sur la revalorisation des salaires, signés entre le Gouvernement et les syndicats des secteurs de l’Enseignement et de la Santé» et sanctionnés par «une circulaire du Ministère des collectivités territoriales de l’Aménagement et du Développement des Territoires (MCTADT) datée du 24 février 2023 (exhortant) les Maires et Présidents de Conseil départemental à procéder à l’application des dispositions réglementaires en rapport aux personnels de la fonction publique locale».
Pour le président Ousmane Sonko et ses collègues maires de l’opposition radicale, «l’application d’un tel accord, avec une incidence financière aussi importante, nécessite au préalable un dialogue et des concertations inclusifs regroupant l’ensemble des Maires et des Présidents de Conseil départemental, ainsi que toutes les parties prenantes de la chaine de la gestion des finances locales, dont notamment le ministère des Finances et du Budget».
Cela, sans occulter également que «le budget des collectivités territoires est déjà voté, aussi, la plupart dépend des transferts de l’Etat. Généralement, les dépenses de fonctionnement avoisinent voire dépassent même, dans certains cas, 75% des dépenses budgétaires totales». Ils rappellent d’ailleurs «les dispositions du Code général des Collectivités territoriales (CGCT), notamment en son articles 282, qui oblige l’Etat à verser une compensation financière en cas d’introduction de nouvelles charges incombant aux collectivités territoriales du fait de la modification des règles relatives à l’exercice des compétences transférées».
Ils soulignent aussi que «ce même article fait obligation de l’octroi de dotations spéciales par l’Etat au cas où l’insuffisance de ressources financières des collectivités territoriales risque de compromettre la réalisation et l’exécution des missions des services publics». Ainsi, soutiennent ces élus de l’opposition, «la démarche entreprise par l’Etat pour la revalorisation des salaires des agents de la fonction publique locale voit les responsabilités des départements et des communes dégagées en référence à l’article 288 du code général des collectivités territoriales (CGCT)».
Pis, dénonçant que «le manque de concertation est en train d’installer un climat social délétère dans la plupart des collectivités territoriales», le REELS «appelle les autorités et l’ensemble des parties prenantes au dialogue et à des concertations franches et sincères en vue d’une solution consensuelle durable, respectueuse des lois et règlementations en vigueur».
Le REELS ne termine pas sans réitérer «ses bonnes dispositions et son engagement à offrir aux travailleurs des collectivités territoriales les meilleures conditions de travail et à garantir aux citoyens un service public local de qualité».
Le REELS, né au lendemain des élections territoriales de janvier 2022, a officiellement lancé ses activités en octobre 2022. C’est le président de PASTEF et maire de Ziguinchor qui a été porté à sa présidence.
Vox populi