Analyse : Covid 19 et triste fête du travail, on ne sait pas où on va mais on y va quand même !

(Par Aly Saleh)

Aujourd’hui, c’est la fête du Travail mais personne ne travaille, à part certains corps de métier comme nous autres journalistes, mais aussi acteurs des secteurs du commerce, du transport, de l’écononie informelle, agents de santé et sécurité, bref  j’en oublie… C’est la fête du Travail mais tout le monde est soigneusement resté à la maison, grasse matinée dans ce contexte de pandémie du coronavirus.

Ça ne peut plus faire du sport, ça ne sort plus visiter de la famille, alors ça traîne à la maison, histoire de bien narguer ce Vendredi de Ramadan, jour de debut  de weekend qu’on passait habituellement au travail.

Cette année,

pas de défilé dans les rues avec des banderoles pour dire basta aux employeurs véreux, pas de remises de cahiers de doléances. On ne verra peut être même pas un ministre du travail qui va sortir à la télé pour célébrer le travail comme si la fête du travail était sa fête à lui, raconter que le travail c’est ceci c’est cela,c’est la priorité du gouvernement, pour ne dire du blabla.

Même si on est là pour raconter l’histoire, on ne fait pas pour autant partie de l’histoire.

Covid 19 est venu bouleverser les habitudes et a rendu obscure l’avenir de l’humanité.

On se souviendra longtemps de cette fête du 1er Mai à l’ère du covid 19 où plus des deux tiers des travailleurs dans le monde vivent dans un pays où la fermeture des lieux de travail est recommandée ou obligatoire, provoquant un recul enorme du job à temps plein. Et cela malgré les efforts considédérables déployés par les gouvernements, notamment financiers, pour amortir autant que possible la chute des travailleurs et des entreprises touchés par la pandémie et les mesures de confinement total ou partiel.

Or, plus cette crise économique s’aggravera et se prolongera, plus les dommages qu’elle infligera seront grands, particulièrement pour les travailleurs les plus modestes.

En cette Journée internationale des travailleurs, une attention particulière pourrait être portée au rôle que les syndicats et la négociation collective peuvent jouer non seulement dans la difficile relance économique qui s’amorcera un jour, mais plus généralement dans l’amélioration continue des conditions de travail et de la compétitivité des entreprises.

Car en plus d’être des droits essentiels, les droits d’association et de négocier collectivement s’avèrent, lorsqu’ils sont exercés dans un climat de confiance, d’inclusivité et de flexibilité, l’un des meilleurs moyens de trouver des façons de faire face aux évolutions démographiques et technologiques et de s’adapter au nouveau monde du travail tout en tenant compte de la situation conjoncturelle et des réalités de la vie professionnelle.

Bonne fête du travail !

 

Aly Saleh journaliste

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