Hier, Vendredi, la Commission électorale nationale du Cap-Vert, CNE, a officiellement déclaré le chef de l’opposition José Maria Pereira Neves, 61 ans, vainqueur de l’élection présidentielle du 17 octobre avec 51,75 %, soit 95 974 suffrages exprimés.
Neves, triple Premier ministre de 2001 à 2016, a battu son proche rival Carlos Alberto Veiga, 72 ans, qui a recueilli 78 612 voix ou 42,39 %. Le président sortant Veiga a reconnu sa défaite et a félicité Neves.
Le taux de participation a été de 47,99 %, représentant 191 335 des votes valides des 398 690 électeurs inscrits parmi la population estimée à 550 000 personnes dans la nation insulaire et dans la diaspora.
Maria do Rosario Gonsalves, présidente du CNE et présidente sortante du Réseau des commissions électorales de la CEDEAO (ECONEC), a déclaré que Neves avait satisfait aux exigences constitutionnelles et l’a félicité pour sa victoire
Elle a également félicité les six autres candidats pour leur participation au processus électoral « pacifique et réussi ».
Neves appartient au Parti africain d’opposition pour l’indépendance du Cap-Vert, PAICV, tandis que Veiga, également ancien Premier ministre, est membre du MpD au pouvoir.
Le président élu est entré en politique très tôt dans sa vie en devenant le chef d’une organisation de jeunesse nationaliste lors de la transition du pays de la domination portugaise à l’indépendance en 1975.
Après ses études supérieures à l’École d’administration des affaires de Sao Paulo au Brésil, il est retourné au Cabo Verde dans les années 1980 et a travaillé dans différentes institutions publiques.
En 1989, Neves devient membre du parti PAICV. Il était candidat à la direction du parti lors de son congrès de 1997, mais a perdu.
En 2000, il est devenu président du conseil municipal de Santa Catarina et a eu une chance à la présidence, mais a fini comme Premier ministre un an plus tard.
En tant que Premier ministre, Neves a établi des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine et en 2002, a signé un « traité spécial » avec l’Union européenne.
En 2007, il a initié des démarches qui ont finalement fait du Cabo Verde un membre du bloc régional de la CEDEAO.
Il a remporté les élections législatives de 2006 et a effectué son deuxième mandat en tant que Premier ministre, la Banque mondiale et le FMI applaudissant les politiques économiques et financières de son gouvernement.
Tout en reconnaissant les effets néfastes de l’esclavage et du colonialisme sur l’Afrique, Neves a déclaré en 2006 que les dirigeants africains étaient principalement responsables des problèmes actuels du continent et « doivent assumer leur responsabilité d’élaborer une stratégie claire pour l’avenir de l’Afrique qui tire parti de toutes les ses capacités humaines et ses ressources naturelles.
En 2011, Neves a été élu pour son troisième mandat de Premier ministre se terminant en 2016.
Cette année, il a jeté son chapeau dans la course présidentielle et a gagné pour devenir le cinquième président du Cap-Vert.
Il devrait prêter serment dans la première semaine de novembre.
Correspondance Particulière
Paul Ejime
