Location : Studios et appartements, des prix de plus en plus hors de portée

Dans le secteur de la location, nul ne sait à quel saint se vouer. S’il est vrai que le Président Macky Sall avait très tôt proposé une loi pour la régulation du secteur de la location, le manque de suivi a été la chose la mieux partagée.

Pire, par la suite, il a avoué ne pas pouvoir trouver des solutions pour soulager les locataires. Depuis lors, les prix des studios et appartements ne cessent de s’envoler, mettant le consommateur dans une situation inconfortable. Actuellement, sur le marché, il est quasi-impossible de trouver une chambre. Et, si tel est le cas, il faudra débourser au minimum 75.000 francs CFA pour une chambre qui ne peut même pas contenir une chambre à coucher complète.

Sur la même lancée, les prix mensuels des studios et appartement sont hors de portée. Selon les quartiers, la nouveauté du bâtiment, la sécurité, entre autres, les prix flambent comme pas possible. «Au niveau des Sicap, en allant vers Dieuppeul et Derklé, il faut au moins entre 120.000 et 150.000 pour trouver un bon studio. Il faut entre 300.000 et 450.000 francs CFA pour avoir un bon appartement.

Cela se comprend, parce que les bailleurs sont obligés d’offrir de tels prix pour amortir leur niveau d’investissement. Dans ce pays, tout est cher, surtout les matériaux de construction», soutient un courtier. A l’en croire, ils sont diabolisés, alors qu’en réalité, c’est la réalité du marché qui impose de tels prix.

«Actuellement, il n’est pas facile de trouver un studio. Il faut courir de gauche à droite pour en trouver. Ce n’est pas facile pour nous qui travaillons dans le secteur. Des fois, nous avons des problèmes avec les bailleurs et les locataires.» Que dire des appartements ?

«Beaucoup de bailleurs préfèrent louer à des étrangers. Ils sont jugés plus sérieux car, ils paient plusieurs mois en avance. C’est pourquoi, vous voyez souvent un immeuble totalement rempli d’étrangers. Et les bailleurs nous disent clairement qu’ils ne veulent pas de locataires sénégalais», renchérit notre interlocuteur. Il faut préciser que beaucoup d’immeubles sortent de terre dans plusieurs quartiers de Dakar. Seulement, la majorité est conçue pour des bureaux. Il est également à signaler que les locataires sénégalais sont soumis à un «diktat» des bailleurs qui «violent» certaines données à caractère personnel.

«On nous demande nos bulletins de salaire. On nous demande nos contrats de travail. On nous demande même des certificats de mariage. Si on en arrive à ce stade, c’est que les autorités ont totalement abandonné les usagers au point de laisser certains bailleurs faire ce qu’ils veulent», défend un locataire établi à Sacré-Coeur avec sa famille.

«Moi, je n’ai pas de problèmes. C’est mon entreprise qui prend en charge ma location. Mais, comment vivent les autres qui n’ont que leurs salaires, sans oublier les factures d’eau, d’électricité et la dépense quotidienne ? Comment font-ils pour offrir à leurs enfants un cadre d’éducation avec la cherté des écoles privées ?» Bref, un cocktail explosif dans un secteur où la demande ne cesse d’augmenter

Le Vrai Journal

Dieyna SENE
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