L’alerte lancée par son chargé de communication sur la présence d’éléments de la Direction de la surveillance du territoire (DST) devant son domicile, son champ et sa mairie, n’a pas suffi à Barthélemy Toye Dias.
Le premier magistrat de la commune de Mermoz-Sacré-Cœur est monté en première ligne pour solder ses comptes et avertir les tenants du pouvoir qui, selon lui, travaillent à l’empêcher de prendre part aux Locales.
«Ce sont mes agents de sécurité qui m’ont informé que des éléments de la DST surveillent mon domicile, mon champ et la mairie. Je dénonce vigoureusement ces pratiques qui n’honorent pas la DST. Elle devait s’occuper de choses beaucoup plus importantes. Nous sommes dans une zone où le terrorisme est une réalité, de même que le grand banditisme.
Au lieu de voir comment gérer ces problèmes, ils passent leur temps à surveiller un homme politique», assène Barthélemy Toye Dias.
Avant de souligner : «Vous avez récemment entendu un observateur de la scène politique, déclarer qu’il ne pense pas que les élections locales se tiendront à date échue. Même si les élections vont avoir lieu, l’objectif de Macky Sall et de son régime, c’est de m’empêcher de prendre part à ces élections».
Le lieutenant de Khalifa Ababacar Sall de lancer un sévère avertissement : «Je veux que les choses soient très claires. Qu’ils se tiennent pour dit qu’à part Dieu, personne ne peut m’empêcher d’être candidat aux élections locales, notamment à la mairie de Dakar».
«L’intimidation ne passera pas»
Selon M. Dias, il y a quelque temps, le régime lui a envoyé à la mairie de Mermoz-Sacré-Coeur, la Cour des comptes. «Je les ai accueillis par devoir de transparence. Comme c’est une gestion publique, ils ont le droit de venir à la mairie pour fouiller ma gestion. Mais, je leur ai dit clairement que leur travail doit être fait de manière professionnelle », indique-t-il.
Et de poursuivre : «La semaine dernière, ils ont dit qu’ils vont m’envoyer l’ARMP. Ils sont les bienvenus. S’ils veulent même, ils peuvent m’envoyer l’Inspection générale d’Etat. Ils n’ont qu’à envoyer qui ils veulent. Ce n’est pas un problème. Je suis indigné lorsqu’ils m’envoient la DST qui est chargée de surveiller le territoire».
Le fils de Jean-Paul Dias rappelle qu’au lendemain de l’élection présidentielle de 2019, un agent de la DST était entré dans son véhicule qui était garé devant son domicile.
«J’avais agi en responsable en l’amenant à la gendarmerie. Mais l’affaire est restée sans suite», soutient l’ancien leader des jeunesses socialistes.
Avant de faire dans la menace : «Cette fois-ci, si je prends quelqu’un dans mon véhicule, ou aux alentours de mon domicile ou de mon champ, il saura que le bandit est le père du voyou. Il y a des choses que je n’accepterai pas. Nous vivons dans une République. L’intimidation ne passera pas».
Vox Populi
