Guinée-Bissau : Baciro Dja, le nouveau premier ministre, essuie un autre revers

Baciro Dja imaginait sûrement une meilleure entrée en matière. Nommé Premier ministre le 20 août par le président Vaz et investi dans la foulée, l’ancien ministre vient de connaître une nouvelle déconvenue de taille.

Après avoir vu sa nomination contestée par son parti, qui est aussi celui dont est issu le président Vaz – Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) -, Baciro Dja vient d’être désapprouvé par l’Assemblée nationale populaire.

Dans la soirée du lundi 24 août, les députés ont en effet adopté une résolution demandant le départ du nouveau Premier ministre par « des moyens légaux ». Au cours de cette session extraordinaire et après de longues heures de débat, les parlementaires ont décidé « de tenter des actions en vue de la destitution du nouveau Premier ministre ». La résolution a été votée par 75 des 79 votants, sur les 102 députés siégeant à l’Assemblée.

Baciro Dja, un choix « inconstitutionnel »

La crise,  latente depuis de longs de mois, avait  éclaté le 12 août lorsque le président Vaz avait destitué le Premier ministre  Domingos Simoes Pereira (DSP), également chef du PAIGC. Depuis ce limogeage, le parti majoritaire n’avait cessé de proposer la reconduction de DSP à son poste.

Mais en nommant Baciro Dja, José Mario Vaz avait, de fait, rejeté la proposition de son propre parti. Une décision que le PAIGC avait alors qualifiée d’«inconstitutionnelle » et d’«illégale ».

Lundi, les parlementaires ont également demandé au président de laisser le PAIGC nommer un nouveau Premier ministre. « En cas de désaccord, l’Assemblée demandera à la Cour suprême de trancher », a déclaré un leader de l’opposition, Victor Mandinga.

Source Jeune Afrique

Michel DIEYE

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