Emprisonnement de l’ex-président Zuma, quelles leçons à en tirer ?

La Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud a condamné mardi l’ancien président Jacob Zuma à 15 mois de prison pour outrage au cours de son long procès pour corruption. Le tribunal suprême lui a donné cinq jours pour se rendre à la police, à défaut, il doit être arrêté

 

Zuma, 79 ans, a été contraint de démissionner de son poste de président en février 2018 à la suite de sa révocation par le Congrès national africain (ANC), au pouvoir, où il avait autrefois bénéficié d’un soutien considérable en tant que dirigeant syndical.

 

La Cour l’a reconnu coupable d’outrage pour avoir défié son ordre de comparaître lors d’une enquête sur des allégations de corruption qui ont éclipsé sa présidence.

Sous son administration, certains hommes d’affaires ont été accusés d’avoir comploté avec des politiciens pour influencer le processus de prise de décision, dans le tristement célèbre scandale Gupta ou « capture de l’État ».

Zuma, un héros anti-apartheid, qui a passé des années en prison sous l’ancien régime d’apartheid en Afrique du Sud, a fait une apparition à l’enquête mais a ensuite refusé de comparaître par la suite, promouvant le chef de l’enquête, le juge Raymond Zondo, pour demander l’intervention du Rechercher.

« Je n’ai pas d’autre choix que d’emprisonner M. Zuma, dans l’espoir que cela enverra un message sans équivoque… », a déclaré le juge en chef par intérim Sisi Khampepe, ajoutant: « l’état de droit et l’administration de la justice prévalent.  »

L’ancien président n’était pas au tribunal, mais avait toujours prétendu être une « victime d’un complot politique géant ».

Il a plaidé non coupable le mois dernier dans une affaire de corruption distincte contre lui, impliquant environ 5 milliards de dollars de vente d’armes dans les années 1990.

L’emprisonnement de Zuma pourrait envoyer un signal fort contre l’impunité et sur l’indépendance de la justice sous le gouvernement du président Cyril Ramaphosa.

Il y a aussi une leçon possible que les anciens dirigeants peuvent encore être tenus pour responsables en Afrique.

 

Paul Ejime

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