Vox Populi-Après les mécaniciens de l’ancienne-Piste, c’est autour de ceux de la SODIDA de recevoir la visite nocturne des bulldozers. Des engins qui ont tout détruit sur leurs passages.

Les propriétaires de garages clandestins et de tables de menuisiers n’ont eu que leurs yeux pour constater les dégâts. Abdoulaye Diop, un des déguerpis, tenait un garage de mécanicien à quelques mètres d’Escaf Telecom.

«Je dormais quand un de mes apprentis m’a appelé pour me dire que des gens escortés par des forces de l’ordre sont en train de détruire mon garage. Mais malheureusement, je n’ai trouvé que ce qui restait de mon ancien garage. Ils ont tout détruit et les voitures qui étaient garées dans la rue ont été emportées vers une destination inconnue. Mais, d’après les responsables, on pourra les récupérer après. On n’a pas eu de sommation, ni rien. C’est pourquoi cette opération nous a surpris. C’est tellement dur de tout perdre en une seule nuit. J’avais ici mon atelier et j’y gagnai ma vie. Je sais que c’était informel

«Mais que l’Etat nous donne la possibilité d’avoir un atelier légalement. Mais on a l’impression d’être persécuté partout à Dakar et c’est injuste. Nous sommes des entrepreneurs pourvoyeurs d’emplois et nous avons des dizaines de jeunes qui seront au chômage tant qu’on n’a pas trouvé un autre atelier», se désole-t-il.

Plusieurs autres ateliers sommairement installés ont subi le même sort ainsi qu’un local de vente de poulets. Le propriétaire a heureusement été prévenu à temps par des voisins.

«J’ai pu sauver mes volailles Alhamdoulilah. On n’a plus le droit de nous installer sur les lieux. Le message a été très clair pour nous. Nous ne sommes pas les seuls à subir ces opérations de désencombrement. Mais la question qu’on se pose, c’est qu’on va aller où ? Ils nous chassent comme des malpropres. Ils nous parlent de cadre de vie. Mais Ils oublient qu’on doit nourrir nos familles. Et les temps sont durs» , a déploré ce père de famille

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