Au moment de ses déboires avec le régime de Macky Sall, Khalifa Sall n’était plus en phase avec la ligne politique du Parti socialiste (PS).

Cet acte de rupture qui sonnait comme une menace contre le pouvoir de Macky Sall, avait finalement valu à Khalifa Sall, ses déboires avec son propre parti, le PS et ses alliés du camp présidentiel.

En plus c’était à un moment où le Secrétaire général du Parti, Ousmane Tanor Dieng était dans une parfaite entente avec le Président Macky Sall.

Les mastodontes politiques qui cheminaient avec Macky Sall, et qui avaient une grande expérience du fonctionnement de l’Etat, savaient également le danger que représentait Khalifa Sall pour la survie du régime en place.

Donc de deux choses l’une, soit il fallait laisser Khalifa Sall dérouler tranquillement son plan de récupération du Parti socialiste, – ce qui ne pouvait pas plaire à Tanor et par ricochet à la mouvance présidentielle- ou bien il s’imposait à  Macky Sall d’éliminer politiquement Khalifa Sall pour tranquiliser son pouvoir.

Macky Sall n’a pas d’état d’âme en politique. Et Khalifa Sall devrait aisément comprendre, qu’à l’instar des chefs d’Etat qui n’ont pas d’amis en politique, Macky Sall a des intérêts à défendre. Un point c’est tout!

Le Président Macky Sall avait alors comme souci majeur la conservation de son pouvoir, dans une situation politique assez complexe, qui semblait lui imposait de choisir entre le fair-play ou la survie politique.

Sans cautionner cette pratique on peut comprendre que le Président Macky Sall cherchait avant tout à solidifier son pouvoir et à assurer ses bases arrières.

Comme on peut rejeter cette façon de faire, si l’on se place bien sûr sous l’angle de la morale en politique. Cette morale qui semble déserter le champ politique depuis belle lurette!

Quand Mody Niang qui était l’un des plus grands pourfendeurs du régime de Macky Sall disait, Macky Sall est un Président-politicien, il ne savait pas bien dire.

Babacar Papis Samba- Auteur et Adepte de la pensée complexe.