Accident à Kaffrine, plus 40 morts et plus de 70 blessés graves : Erreurs humaines, défaillance technique, insouciance ou laxisme

Le réveil a été brutal et douloureux hier pour la nation toute entière.

Un accident de la circulation d’une rare violence s’est produit, hier dimanche à 3 heures 30, sur la route nationale N°1 à hauteur de la localité de Sikilo, dans l’arrondissement de Gniby, dans le département de Kaffrine.

Selon les premiers éléments de l’enquête, un bus affecté au transport public de voyageurs, à la suite de l’éclatement  d’un pneu, a quitté sa trajectoire avant de heurter frontalement un autre bus roulant en sens inverse.

 

Le tragique choc a occasionné un bilan provisoire de 39 morts dénombrés et 78 blessés pris en charge, dont des cas graves.

 

C’est l’hécatombe, le mot n’est pas de trop.

Un appel à un don de sang est lancé en urgence, pour sauver la vie des rescapés du tragique accident.

Aussi un deuil national est décrété par le chef de l’Etat qui a fait lui-même le déplacement pour s’enquérir de la situation.

« Suite au grave accident de ce jour à Gniby ayant causé 39 morts, j’ai décidé d’un deuil national de 3 jours à compter du 9 janvier. Un conseil interministériel se tiendra à la même date pour la prise de mesures fermes sur la sécurité routière et le transport public des voyageurs », a-t-il écrit dans un tweet.

 

C’est encore et toujours la défaillance mécanique et l’insouciance sans borne des usagers des automobilistes. L’Etat doit prendre sa responsabilité et sevir, trop c’est trop.

Il y’a encore énormément de corruption dans l’obtention de la visite technique, le pilotage à vue doit cesser, la politique de la circulation routière est à revoir. Amertume et compassion animent à la fois tout le monde. Des mesures doivent être prises pour les  voyages de nuit, on doit se parler, on ne le dira jamais assez, trop c’est trop, on doit sécuriser nos routes, il ne sagit pas seulement d’appeler à la responsablisabilité…

 

Les normes sécuritaires notamment la pneumatique et le systeme de freinage sont négligées par la plupart des usagers de la route. Il faut de lourdes  sanctions, car la plus grande

responsabilité incombe à l’Etat en premier chef, ensuite à nous tous.

 

C’est très peu de le dire, à l’heure actuelle, ce qui hante le sommeil des 1usagers de la route, c’est la recrudescence des accidents de la circulation, dont le pourcentage très élevé, dépasse toutes les estimations et s’accroit de jour en jour.

Malheureusement au rythme de ce que l’on voit, la route est en passe de devenir le mal qui tue le plus au Sénégal.

Il ne se passe pas de semaine sans que des vies humaines ne soient sacrifiées sur le foyer de l’insouciance, de l’indiscipline et du laxisme.

 

Des chauffeurs et des transporteurs, pour se déculpabiliser, indexent l’étroitesse et le mauvais état des routes.

Et pourtant on a trés souvent entendu dire: « les routes ne sont pas étroites, ce sont les cœurs qui le sont ».

L’heure est aux solutions car on a trop disserté sur la question.

 

A mon humble avis, certains acquis démocratiques plombent le développement socio-économique du pays. Si aujourd’hui des carcasses de véhicules sujettes à la direction du vent conduisent encore des hommes, on se demande où se trouve la force publique ?

Qu’est ce qui l’empêche de prendre ses responsabilités? Force doit, quoi qu’il arrive, rester à la loi.

 

Il y’a quelques mois, circulait sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle, on voit un jeune comionneur entrain de manger tranquilement son « mafé » au volant de son véhicule porteur en pleine circulation.

Cela signifie-t-il que les gens n’ont plus peur de rien? Qui aurait cru que les leçons du ferry « le Joola » le 26 septembre 2002 seraient sitôt rangées dans les tiroirs de l’oubli ? Et l’introspection dont parlait à l’époque le président Abdoulaye  Wade ?

Le laxisme a trop duré dans ce pays.

 

Et puis, où est passé le projet d’instauration du permis à points qu’on espèrait tant voir le jour pour solutionner une partie du fléau ? Ce projet, même si c’était de la pure utopie, pourrait apporter de grandioses changements sur le comportement de certains conducteurs?

 

Comment expliquer le fait qu’un agent de la circulation soit témoin d’un comportement d’un chauffeur mettant en danger la vie d’autrui sans prendre la mesure qui s’impose pour faire cesser l’acte?

 

Je pense que l’on devrait mettre à contribution des numéros verts, joignables à tout moment, par n’importe quel témoin d’une infraction génératrice d’accidents (excès de vitesse, conduite dangereuse, surnombre de personnes, surcharge de poids etc..). Ceci dans l’optique d’une intervention immédiate de la brigade de gendarmerie ou du commissariat de police le plus proche, pour punir l’auteur de l’infraction.

 

Mais le mal est beaucoup plus profond,

la route continue de tuer parce que les autorités refusent de voir la réalité en face. Nombreux sont aujourd’hui les conducteurs au volant de leur véhicule qui ne méritent pas leur permis de conduire.

Ils n’ont pas appris le code de la route et ne sont jamais sanctionnés à la hauteur de leurs fautes.

 

Pour dire que tout se caractérise par une indiscipline notoire et une insoucience sans borne souvent à l’origine des comportements irresponsables que l’on voit sur la route.

Soit le conducteur est en communication, le téléphone collé à l’oreille, soit il communique par WhatsApp à travers des messages audio ou écrit.

 

Trop c’est trop!

Il urge de repenser la façon de faire bon usage de la route pour disposer d’une sécurité routiére durable. Il faut que la peur change de camp, qu’elle soit installée à jamais dans la tête des usagers de la route.

Il est aussi grand temps que nos gouvernants s’arment de courage pour prendre les sanctions qui s’imposent.

 

Et pourtant rien que le mois d’Aout, la Gendarmerie nationale a relevé un total de 30.349 infractions au code de la route dans le cadre de plusieurs opérations de lutte contre l’insécurité routière.

Des infractions portant sur des visites techniques expirées, des défauts d’assurance, des organes défaillants (pneumatiques, systèmes de freinage ou d’éclairage) ainsi que le défaut de port de casque pour les motocyclistes avant

d’en appeler à une conscience citoyenne sur les routes.

 

Tellement les accidents sont banalisés de nos jours qu’ils sont assimilés à de simples faits divers. C’est inadmissible ce qui se passe sur nos routes.

Il faut que les autorités sévissent au plus vite. C’en est vraiment trop!

 

Ce que l’on doit se mette dans la tête, c’est que les vitesses excessives ne nous font pas gagner du temps, mais cela nous ouvre les portes des hopitaux et des morgues.

 

Vous conviendrez avec moi que pour faire des omelettes, il faut forcément casser des œufs.

 

Pour la route, à méditer sur la pensée du philosophe

Spinoza:

« Il faut suspendre la tête des coupables sur un bâton, la trainer dans la rue, pour que les candidats au meurtre y voient leur avenir et reculent ».

Ce ne sont que de telles sanctions musclées qui pourront rétablir l’ordre public.

Correspondance particulière de

Aly Saleh

 

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