Tribune des militaires : convoqués devant un « conseil supérieur », : six généraux français risquent la radiation

Six des généraux signataires de la tribune parue dans « Valeurs actuelles » sur un« délitement » de la France, retraités, ont été convoqués et encourent la radiation.

Six généraux signataires d’une tribune controversée sur le « délitement » de la France ont reçu une convocation à comparaître devant un « conseil supérieur » militaire, selon une information du « Monde » confirmée par le ministère des Armées.

Les convocations, signées par la ministre des Armées Florence Parly, ont été envoyées le 25 mai à ces six généraux de deuxième section (« 2S »), retraités mais toujours susceptibles d’être rappelés, écrit le quotidien paru ce samedi 12 juin.

« La procédure est enclenchée », a-t-on confirmé au ministère des Armées, précisant que les auditions devraient avoir lieu d’ici « quelques mois ».

Sont convoqués les officiers – sur la vingtaine de généraux « 2S » signataires – qui ont publiquement assumé cette signature dans les médias.

Les autres « 2S » ont reçu un courrier leur demandant s’ils confirmaient avoir signé la tribune. En fonction de leur réponse, ils seront à leur tour convoqués ou pas.

Dans la convocation, le ministère des Armées considère que ce texte au « ton accusatoire, outrancier et polémique » engage « l’image des armées », selon « Le Monde ».

Ces signataires de haut rang encourent la radiation, a averti fin avril le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre.

L’un deux, le général Emmanuel de Richoufftz, a été aide de camp du Premier ministre Pierre Mauroy au début des années 80. Un autre, Christian Piquemal, ancien patron de la Légion étrangère, a déjà été radié en 2016 pour avoir participé à une manifestation interdite contre les migrants à Calais.

Le dernier mot sur la sanction reviendra au président

Au terme de la procédure devant le conseil supérieur – composé de généraux appartenant au même corps d’armée (terre, air, mer) – le dernier mot en matière de sanction revient au président de la République, chef des armées.

Les 18 soldats d’active par ailleurs identifiés parmi les signataires – dont quatre officiers – se sont pour leur part désolidarisés depuis de la tribune à l’exception d’un (le 18e s’est déclaré étranger au texte et invoque l’usurpation d’identité).

Des sanctions seront néanmoins prononcées à leur encontre. Mais elles seront adaptées au vu de leur changement de position.

Nouvelobs.com

Pape Ismaïla CAMARA
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