Traumatismes suite aux Violences : Deuxième cause de mortalité infantile, selon la Direction de la Santé

la Directrice générale de la Santé, Dr Marie Khémess Ndiaye, a révélé qu’au Sénégal 7 % des enfants perdent la vie à cause des traumatismes. Ce qui fait de ces dits traumatismes la deuxième cause de mortalité infantile.

«Dans notre pays, 7% de la mortalité infantile est imputable aux traumatismes. C’est la deuxième cause de mortalité. En outre, des enquêtes (Mics) dans la région de Dakar ont révélé que 25 % des enfants de moins de 15 ans sont victimes de violences physiques graves, soit environ 300 mille enfants», a-t-elle déclaré.

Dr Marie Khémess Ndiaye présidait la semaine dernière au King Fahd Palace la cérémonie de lancement officiel du référentiel de détection et de prise en charge des enfants victimes de violence par les professionnels de santé, un document élaboré par la division Prévention de la violence et des traumatismes, de la Direction générale de la santé.

Concernant les raisons qui ont conduit à l’élaboration de ce document, cette dernière d’expliquer que «les cas de violences sont relayés dans les médias ou dénoncés par la communauté, mais ne sont pas suffisamment documentés».

Pour elle, «les données disponibles sont collectées de manière parcellaire» et ne permettent pas de cerner l’ampleur du phénomène et ses causes profondes. De même, il est noté une insuffisance des services offerts aux victimes et un manque de coordination des activités de prévention. le docteur Binta Sène, chef de la Division prévention de la violence et des traumatismes, présentant le référentiel, a précisé que l’objectif de celui-ci est de «contribuer à l’amélioration de l’accès et de la qualité de l’offre de services de soins de santé aux enfants victimes de maltraitances et violences sexuelles».

Ce référentiel, dit-elle, définit la violence comme tout «acte volontaire pouvant porter atteinte à l’intégrité morale ou physique de la personne dans le but de contraindre, dominer ou de détruire entraînant des souffrances physiques et/ou mentales, infligées à autrui ou à soi-même ».

C’est un guide à l’intention des professionnels de santé qui prend en charge l’accueil/interrogatoire, l’examen clinique, la collecte des preuves médicolégales, le traitement, la documentation, l’orientation et le référencement.

Selon la représentante Résidente de l’Unicef au Sénégal, Silvia Danailov, au Sénégal, des milliers d’enfants sont victimes de violences chaque année. En 2016, 25 % des enfants de moins de 15 ans dans la région de Dakar étaient victimes de violences physiques graves dans la sphère privée. Et environ 15 mille filles âgées de 15 à 17 ans ont été victimes de violences sexuelles dans l’année, selon les données de l’Eds de 2019.

Lii quotidien

Oumou Khaïry NDIAYE
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