Situation des migrants en Libye ADHA préoccupée parle de laxisme des autorités des pays d’Afrique subsaharienne

« Depuis un certain temps, nos sources nous ont fait état de la détention de milliers de migrants d’Afrique subsaharienne dans les centres de détention à Tripoli. Ces migrants d’Afrique subsaharienne dont des femmes et des enfants, la majorité ayant leurs papiers en règles, sont détenus arbitrairement dans ces centres. Ils sont soumis à toutes sortes de violences, de tortures et traitements dégradants », déplore L’ONG ADHA.

 

Ces centres de détention d’une capacité de 1 000 détenus, sont remplis de plus de 3 000 migrants à l’intérieur et près de 2 000 à l’extérieur.

Ne pouvant plus supporter ces traitements inhumains et insensés, certains migrants se sont révoltés et 06 d’entre eux ont été froidement abattus par balles au centre de détention d’Al Mabani à Tripoli le 08 Octobre dernier, chiffres et faits confirmés par l’OIM.

L’ONg relève aussi que depuis la fermeture du centre du HCR à Tripoli le 4 Octobre dernier, l’inquiétude s’est accentuée chez les migrants en raison des arrestations arbitraires massives dans la capitale libyenne, sous l’œil complice des autorités étatiques et de certaines organisations internationales qui se disent impuissantes face à cette situation chaotique.

 

Ainsi, Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) dénonce ces traitements inhumains appliqués à ces migrants qui avant tout sont des humains et doivent être traités avec le maximum d’égard comme le stipule les conventions et textes internationaux, même en guerre les prisonniers sont bien traités.

 

Nous rappelons que le nombre de décès sur la route des Canaries a plus que doublé cette année. Au moins 785 migrants sont morts dans l’Atlantique entre janvier et août 2021, contre 320 l’an dernier à la même période.

 

De 2013 à nos jours, plus de 21 000 personnes sont mortes noyées en Méditerranée, ainsi que des milliers de candidats désespérés portés disparus dans les déserts et océans.

Au-delà des océans, des milliers de migrants sont persécutés, maltraités, braqués et réduits à l’esclavage dans les déserts qu’ils tentaient de traverser pour rallier l’Europe.

 

Cette situation doit nous pousser à nous interroger sur le manque de réactivité des autorités d’Afrique subsaharienne quant à cette situation dramatique.

 

Ainsi, ADHA dénonce la politique étrangère de ses pays qui doivent avoir comme mission principale de venir en aide, d’assister et de protéger leurs compatriotes là où ils se trouvent.

 

ADHA dénonce aussi la politique de certains pays membres de l’UE qui consistent à encourager certains pays d’Afrique du Nord à bloquer les migrants quelques soient les moyens et pratiques utilisés.

 

La communauté internationale sous l’égide de l’ONU doit donner un signal fort pour arrêter ces traitements inhumains et ces crimes odieux commis à l’encontre de ces migrants.

 

Action pour les Droits Humains et l’Amitié recommande vivement :

 

Aux gouvernants d’Afrique subsaharienne de prendre leurs responsabilités, de dépêcher dans les plus brefs délais des émissaires chargés de porter assistance à leurs compatriotes détenus dans les centres ainsi que ceux bloqués dans le territoire Libyen et de les rapatrier dans les conditions idoines.

Aux organisations internationales, l’ONU en particulier d’être plus réactives par rapport aux dérives des troupes libyennes, des tortures et crimes odieux commis à l’encontre de ces migrants.

Et à la jeunesse africaine de prendre toutes ses responsabilités, d’éviter de risquer leurs vies dans des aventures incertaines car l’Afrique a besoin de tous ces bras valides pour se développer.

Oumou Khaïry NDIAYE
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