Sommet avec La France : La dignité des chefs d’Etats africains remise en cause par Abdoul Mbaye et Cheikh Ibrahima Diallo

Les chefs d’Etat africains sont traités de tous les noms d’oiseaux après le Sommet tenu ce vendredi entre le continent et la France sans leur présence. Un manque de considération à leur égard, aux yeux du leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail ACT, Abdoul Mbaye.

L’ancien premier ministre sous le premier gouvernement du président de la République Macky Sall, voit en cette rencontre, un échec. Ne comprenant pas comment 11 jeunes africains ont pu faire face au président de la République française, Emmanuel Macron. Ce, en l’absence de leurs Chefs d’Etats.

Le banquier qui s’est exprimé ce samedi sur tweeter indexe ainsi «une catastrophe». «La dignité des chefs d’états africains en prend un sérieux coup avec cette réunion. «Imagine-t-on un moment Macron échanger avec les jeunes américains pour redéfinir les relations de la France avec les USA?» s’étonne l’opposant du président Macky Sall. Et d’ajouter : «Des dirigeants qui ne sont pas à l’écoute de leurs peuples ne méritent pas le respect».

Cheikh Ibrahima Diallo : «Libérer l’Afrique du joug de l’ancien colonisateur»

Abdoul Mbaye n’est pas seul cependant dans sa position. Partageant la même vision avec le secrétaire général du parti justice et développement (Pjd) Cheikh Ibrahima Diallo. Ce dernier qui peine à comprendre les intentions de la France. «Que veut le président Macron aux Africains? Casser le thermomètre ne va nullement faire baisser la température, cette énergie qui anime la jeunesse qui veut se libérer du joug de l’ancien colonisateur est inaltérable. Avec la politique africaine à la française nos pays resteront les derniers du pelletons du développement durable et de l’émergence», a-t-il fait comprendre.

Avant d’ajouter que rien ne va pouvoir changer la grande révolution géopolitique qui a fini de fleurir dans l’esprit des jeunes. D’après lui, la France ne veut pas changer les sujets qui fâchent à savoir le Franc CFA, la présence militaire et l’exploitation des matières premières.

Pour lui, le ton et les mots utilisés par les jeunes qui étaient en face du président français doivent être analysés minutieusement par les services de l’Élysée.

Cheikh Ibrahima Diallo soutient que les onze jeunes -malien, burkinabé, kényan, camerounais invités à dialoguer, ont fustigé le «colonialisme», «l’arrogance» ou le «paternalisme français». Ces mêmes jeunes dit-il, ont bousculé le président Emmanuel Macron. Ils ont aussi secoué les usages et interpellé sans ménagement le président français, hôte de ce sommet inédit sans chefs d’État africains, privilégiant la société civile».

A noter que le Sommet Afrique-France qui s’est tenu ce 8 octobre à Montpellier a réuni environ 3000 jeunes du continent ou membres de la Diaspora.

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Saphiétou Mbengue
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