(Agence Ecofin) – Au Sénégal, le Bassin arachidier occupe 57 % des terres cultivables du pays. Dans le cadre de sa politique de souveraineté alimentaire, le gouvernement vient de négocier un nouveau financement pour renforcer la production de cultures vivrières dans cette région.
Au Sénégal, le Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (FNDASP) et l’Agence belge de développement (Enabel) ont signé le 27 mars une convention de subvention de 6,4 millions d’euros (6,9 millions $), financée par l’Union européenne. Dans un communiqué publié sur son site, le ministère de l’Agriculture indique que cette enveloppe servira à financer la réalisation d’un projet agricole visant à renforcer la production de cultures vivrières dans le Bassin arachidier au cours des trois prochaines années.
Dans les détails, ledit projet sera mis en œuvre dans les régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine et Tambacounda au profit de 48 000 petits exploitants agricoles regroupés à travers 35 coopératives faîtières et 750 coopératives de base. Les principales cultures visées sont le riz, le sorgho, le mil, le maïs et le niébé.
Selon Abou El Mahassine Fassi-Fihri, directeur pays d’Enabel, les interventions prévues seront axées sur la production de semences certifiées, le renforcement de l’accès au financement et la collaboration avec l’ANACIM, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie, pour favoriser l’accès à une bonne information météorologique.
« C’est un projet qui vise à renforcer les producteurs, la production et améliorer le rendement agricole pour contribuer ainsi à la sécurité alimentaire. L’idée, c’est aussi la mise en relation entre producteurs et transformateurs, la valorisation des déchets organiques, ainsi que l’emploi des femmes travaillant dans le secteur agricole », explique le responsable.
Selon les données compilées par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), les quatre régions ciblées par ce nouveau projet ont fourni 1,54 million de tonnes de céréales en 2023/2024, ce qui représente 38 % de la production totale céréalière du Sénégal, qui se chiffrait à 4 millions de tonnes.