Séminaire du COJES sur les finances publiques Un expert note des bonds importants réalisés par le Sénégal

Ibrahima Ndiaye, expert en Finances Publiques a indiqué que le Sénégal a fait des bonds importants en matière de gestion des finances publiques. C’était en marge du séminaire organisé à Saly Portudal, les 28 et 29 mars 2015 par le collectif des journalistes économiques du Sénégal (Cojes).

L’expert a aussi précisé que le système de gestion des finances publiques du Sénégal est performant. « Il y a beaucoup de bailleurs qui utilisent ce système-là pour faire l’appui budgétaire. Et l’appui budgétaire est une preuve de la fiabilité de la gestion des Finances Publiques ».

« Si on s’en réfère aux évaluations qui sont réalisées, on peut dire que le Sénégal a  fait des bonds importants en matière de gestion des Finances Publiques », martèle M. Ibrahima Ndiaye, durant sa présentation.

Il est aussi d’avis que  compte tenu  du débat sur les questions l’enrichissement illicite, on peut se poser des questions sur la fiabilité de ces ressources et il est important d’analyser ces questions-là pour voir :  « est –ce que les ressources qui font l’objet aujourd’hui des discussions ont passé dans le circuit de la gestion des finances publiques ou des ressources qui viennent d’ailleurs ».

Zoom sur l’exécution des Finances Publiques

D’après le conférencier, au niveau de l’exécution des Finances Publiques, le budget de l’Etat est organisé suivant une nomenclature qui est définie avec des titres qui influencent un peu la méthode avec laquelle l’exécution budgétaire va se faire.

Il a tenu à préciser que les structures qui reçoivent une subvention de l’Etat, il revient à ces dernières de gérer l’exécution de ce budget-là.

« L’Etat leur accorde une subvention, il appartient à ces structures-là de gérer avec leur organe exécutif, ça peut être le conseil d’administration, l’exécution de ce budget-là. Du point de vue de l’Etat, à partir du moment que la subvention est versée dans les comptes de l’institution, la responsabilité de l’Etat n’est plus engagée », explique le conférencier durant sa présentation.

Revoir les instruments de contrôle

L’expert estime que les mêmes instruments de contrôle qui existent au sein de l’Etat, n’existent pas au niveau de ces structures-là.

« La prolifération de ces structures autonomes, est source de malversations. Les mécanismes, c’est qu’il faut se conformer à la loi. Il faut voir la pertinence ou non de transférer des ressources à ces structures-là. Est-ce que les ressources qui sont transférées sur ces structures-là, ne pouvaient pas être créditées suivant des procédures normales de l’exécution de la dépense. C’est la question aujourd’hui qui se pose », souligne M. Ndiaye.

 

L’obligation de toute entité publique à rendre compte

 

D’après le conférencier, la reddition des comptes, c’est aussi valable pour l’Etat, les collectivités locales et toutes les autres entités publiques.

« Toute entité publique qui a une autonomie financière et  administrative, a l’obligation de rendre compte à la cour des comptes. Donc les organismes publics que sont  les collectivités locales, doivent faire des comptes de gestion et des comptes administratifs à la cour des comptes. Les comptables qui tiennent la comptabilité, doivent rendre compte au niveau de la cour des comptes », dira le conférencier.

 

Selon lui, le débat aujourd’hui, c’est la participation citoyenne dans la gestion des finances publiques au niveau de l’Etat ou au niveau décentralisé. Et,  il est important que la société civile continue à s’organiser pour influencer la préparation du budget, également pour exiger que des comptes soient rendus au contribuable qui est à l’origine de ces ressources-là.

 

Saër DIAL

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Saër DIAL

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