Relance de l’économie : L’ORSE, un outil de l’état qui va alléger les prix sur le marche- (Par Aly Saleh)

Après son premier Conseil d’administration tenu le week-end dernier, le Directeur Général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt de marchandises au Sénégal (ORSRE), Driss Junior Diallo s’est prêté à nos questions pour lever un coin du voile sur la portée économique et sociale de cette institution publique mise en place par l’Etat et la SFI filiale de la Banque mondiale pour servir de mécanisme innovant de financement du développement.

De la régularisation du marché, à la stabilité des prix de productions agricoles, le Système de Récépissé d’Entrepôt (SRE) arrive à point nommé.

En effet, les spécialistes du développement et de l’économie n’ont pas tord de fonder beaucoup d’espoir sur l’Organe de Régulation du Système  d’Entrepôt de marchandises au Sénégal (ORSRE). Ainsi, à travers la mise en œuvre du mécanisme SRE (Système de Récépissé d’Entrepôt) qui exige la conjugaison de plusieurs facteurs, le Sénégal va réussir par le biais de cet instrument financier innovant à stabiliser les prix dont la hausse est  parfois due à une inflation importée.

Aujourd’hui que le gouvernement a pris des mesures destinées à ramener les prix à leur niveau antérieur, il est possible dans la même logique de faire recours au SRE en assurant aux producteurs locaux un marché d’écoulement de leurs productions, particulièrement des productions agricoles. Une prouesse que l’Etat du Sénégal a réalisée depuis 2007 dans le domaine de l’horticulture dans la spéculation sur les prix de l’oignon.

 

Selon  Driss Junior Diallo Directeur de l’ORSE, ces mesures de régulation sont une forme d’assurance du marché aux producteurs nationaux:

« Dans ce schéma d’efficience certifiée,  il est évident qu’en assurant aux producteurs un marché d’écoulement, l’Etat assiste à une tendance d’accroissement de la production. A cette production qui augmente, il faut donner des infrastructures de conservation et aux commerçants des infrastructures de stockage ».

 

Toujours à en croire notre interlocuteur,  à l’échelle des producteurs, le SRE permet de placer la récolte dans un entrepôt destiné à conserver les productions. Pendant que la marchandise est en entrepôt, le producteur peut lever un récépissé qui lui permet de satisfaire ses besoins primaires ou urgents.

« A ce stade, la production est conservée, évitant ainsi les pertes post récoltes qui sont source de renchérissement du prix de vente des produits. Justement, c’est à ce niveau que le SRE permet de stabiliser, voire même de réduire  les prix des productions.

Si le producteur lève un financement au niveau d’une institution, il peut aller recommencer à produire, doté qu’il est d’un pouvoir d’achat réel de vaquer à son business en tant qu’acteur économique », a laissé entendre le Directeur de L’ORSE qui ajoute aussi que

« le commerçant, a lui, la possibilité de s’approvisionner directement au niveau des entrepôts agréés par l’ORSRE. Dans cette chaîne parfaitement organisée, il a l’assurance de trouver des produits de qualité et en quantité suffisante. Le SRE ayant mis en place un cadre d’interaction des acteurs qui permet d’éviter des intermédiaires, source du renchérissement des prix ».

A signaler que selon toujours Mr Diallo, la conjugaison des facteurs liés à l’existence d’une infrastructure de conservation sera en même temps une source    d’approvisionnement pour des produits de qualité garantie en quantité suffisante et sans intermédiaire.

Il permet d’approvisionner le marché, et ou maintenir les prix des productions agricoles à un tarif à la portée du pouvoir d’achat du consommateur. Ceci, tout en permettant de maintenir une offre sur une longue période, évitant ainsi des importations qui sont souvent la cause de la flambée des prix du marché.

 

Aly Saleh Journaliste/ Chroniqueur

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