Mystérieux virus chinois en propagation : Une réunion d’urgence à l’OMS face à une menace mondiale

Un homme d’une trentaine d’années a été hospitalisé à Everett, près de Seattle, avec le nouveau coronavirus chinois, ont annoncé ce mardi les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), confirmant le premier cas aux États-Unis, dernier pays touché après la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande et Taïwan.

Un premier cas noté aux Etats-Unis

L’individu, dont l’identité n’a pas été dévoilée, n’avait visité aucun des marchés d’où ont émané de nombreux cas à Wuhan en Chine, mais avait seulement voyagé dans la région, a déclaré Nancy Messonnier, directrice du centre des maladies respiratoires des CDC, dans une conférence téléphonique avec la presse.

L’homme était arrivé à l’aéroport de Seattle le 15 janvier par un vol indirect depuis Wuhan. Il n’avait pas de symptômes à l’arrivée, mais a contacté de lui-même les services de santé dimanche après l’apparition de symptômes.

Un échantillon, transmis aux CDC, a permis de confirmer lundi qu’il était bien contaminé par le nouveau virus, a indiqué Scott Lindquist, épidémiologiste de l’État de Washington. Il se trouve actuellement au Providence Regional Medical Center à Everett. Son état actuel est bon, a dit Chris Spitters, responsable sanitaire du comté de Snohomish, juste au nord de Seattle.

De nombreux pays d’Asie et la Russie ont renforcé ce mardi leurs contrôles face à la propagation de ce nouveau virus semblable au Sras, qui a déjà provoqué la mort de six personnes en Chine et fait craindre une crise sanitaire mondiale. De Bangkok à Hong Kong, de Singapour à Sydney, les autorités procèdent à des contrôles systématiques à l’arrivée des vols en provenance des zones à risques, après que Pékin a confirmé que ce nouveau coronavirus était transmissible entre humains. La Russie, où se rendent chaque année un million et demi de Chinois, a elle aussi annoncé un renforcement de ses contrôles.

300 cas en Chine

La Chine a recensé mardi 77 nouveaux cas, portant le total à près de 300, alors que la maladie a fait trois nouvelles victimes à Wuhan (centre), l’épicentre de l’épidémie qui a contaminé plusieurs autres personnes au Japon, en Corée du sud et en Thaïlande. Un premier cas a été annoncé mardi à Taïwan. Et 922 patients restaient en observation dans les hôpitaux chinois, selon les chiffres communiqués par les autorités sanitaires. Wang Guangfa, un des médecins de la Commission nationale de la Santé chinoise enquêtant sur l’épidémie, a annoncé mardi sur une télévision de Hong Kong qu’il était infecté par le virus.

Une réunion d’urgence à l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunira ce mercredi pour déterminer s’il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale». Les autorités thaïlandaises ont mis en place des détections thermiques obligatoires dans les aéroports de Bangkok, Chiang Mai, Phuket et Krabi, pour les passagers en provenance des zones chinoises à risques.

La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le Sras. Zhong Nanshan, un scientifique chinois de la Commission nationale de la santé, a déclaré lundi soir que la transmission par contagion entre personnes était «avérée». C’était la première fois qu’une telle affirmation était faite publiquement.

L’OMS estime pour sa part que l’animal semble être «la source primaire la plus vraisemblable», avec «une transmission limitée d’humain à humain par contact étroit». Sur 8096 cas, le virus du Sras avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong, selon l’OMS. L’organisation internationale avait à l’époque vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l’alerte et tenté de dissimuler l’ampleur de l’épidémie.

Source le figaro.fr

Oumou Khaïry NDIAYE
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