Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) entend jouer les bons offices entre les acteurs politiques en perspective du dialogue politique qui s’ouvre le 28 mai prochain. Cet appel intervient alors qu’une partie de l’opposition regroupée au sein du front pour la défense de la démocratie et de la république réclame des gages de sincérité de Diomaye avant de prendre part au dialogue.
La société civile pour les élections est convié au dialogue politique qui s’ouvre fin mai prochain. C’est ce qu’a révélé, hier, le Secrétaire exécutif de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé, en présence du Directeur des élections, Birame Sène, lors d’une cérémonie tenue à Dakar, pour la signature d’une charte de la société civile pour la consolidation de la démocratie.
Il en a profité pour saluer une « démarche inclusive » du ministère de l’Intérieur qui, selon lui, a tenu à associer la société civile aux prochaines concertations. Ainsi, le Cosce, en perspective du prochain dialogue sur le système politique, entend travailler à rapprocher les positions des acteurs en vue d’un dialogue inclusif.
Il s’agira, à en croire Moundiaye Cissé, d’une mission de bons offices pour éviter qu’il y ait boycott ou un dialogue partiel. Ainsi, la société civile semble se faire l’écho du climat de méfiance perceptible dans le landerneau politique. Elle a, à cet effet, décidé de prendre son bâton de pèlerin pour restaurer la confiance entre les acteurs. Car, à peine annoncé par le chef de l’Etat, le dialogue politique a fait raviver un climat de suspicion entre le pouvoir et l’opposition.
En début avril, le FDR qui regroupe plusieurs partis de l’opposition a réclamé des gages de sincérité du Président Diomaye, une condition sine qua non pour sa participation au dialogue politique du 28 mai prochain. Sous un autre chapitre, Moundiaye Cissé est revenu sur la signature de la charte des acteurs de la société civile pour la consolidation de la paix.
Elle consiste à engager la société civile à ne poser aucun acte de violence et à travailler à ce que d’autres acteurs notamment culturels et politiques en fassent autant. «Le champ politique secrète beaucoup de violences à travers des malentendus sur les règles du jeu électoral. La violence commence à se généraliser et à se structurer. Avant, on faisait face à une violence conjoncturelle liée aux élections mais aujourd’hui, elle devient inquiétante. Nous sommes dans une sorte de bipolarisation, c’est-àdire soit on est avec moi ou contre moi», a déclaré le Directeur exécutif de l’Ong 3D qui fait noter que cette charte vient en appoint dans le rôle joué par la société civile dans la médiation et dans la paix.
En marge de la cérémonie, les ambassadeurs de la paix, une quinzaine de personnalités issues de divers secteurs notamment du monde des religieux, des médias, de la culture etc., ont signé également la charte. Ces ambassadeurs de la paix, dotés d’une feuille de route, vont identifier les zones de tension et les secteurs conflictogènes afin de les prévenir et travailler à consolider le vivre-ensemble au Sénégal qui est actuellement sérieusement menacé.
Source L’As