Tout comme l’argent sale, une mauvaise réputation peut être blanchie – et il y a beaucoup d’entreprises prêtes à aider.
L’Arabie Saoudite, par exemple, a dépensé des millions de dollars pour polir la critique de la réputation et des médias internationaux. Avec l’aide des agences occidentales de relations publiques, le gouvernement se pousse l’image d’un pays moderne et attrayant pour les investisseurs étrangers.
À la maison, cependant, le royaume opère régulièrement des arrestations contre des défenseurs des droits, des poursuites à l’homme et à la liberté d’expression, la censure limite la libre circulation, sans oublier les tortures et la maltraitance des journalistes et des détenus.
Le nouveau prince héritier purge « l’anti-corruption », ce qui lui semble être un peu plus d’un moyen pour consolider le pouvoir politique. En dépit des affirmations du gouvernement de récupérer environ 106 milliards dollars d’actifs volés, il n’y avait pas une procédure régulière, une enquête transparente ou un procès équitable pour les suspects.
Ainsi, comme l’Arabie Saoudite prend en charge en tant que pays hôte du G20, y compris le groupe d’engagement Civil20 (C20) pour les organisations de la société civile, nous garderons nos distances. Nous ne voulons pas faire partie d’un processus qui badigeonne la situation des droits de l’homme de l’Arabie Saoudite.
Au cours des dernières années, nous avons été au sommet du G20 de Buenos Aires à Osaka, formuler des recommandations politiques et appelant les dirigeants à tenir leurs engagements de lutte contre la corruption. Mais nous ne nous engagerons pas avec un Etat hôte qui ne tient pas compte des droits de l’homme et ferme l’espace civique jusqu’à ce qu’il soit pratiquement inexistant. L’Arabie Saoudite ne peut pas faire confiance pour garantir les conditions de base de la société civile internationale à échanger des idées et de collaborer librement.
Bien que nous ne participerons pas à la C20 cette année, nous allons continuer à travailler pour assurer que les voix de la société civile soient entendues à l’échelle mondiale en 2020.
Transparency International
