Me Amadou Aly Kane, Candidat de AAK2024 : «Les élections sont déjà jouées sur papier, tout ce qu’on fait, c’est de la mise en scène»

«J’ai été le premier invalidé. Je n’ai pas communiqué sur ça. On me dit que j’ai 5500 doublons. On m’a éliminé de fil en aiguille 43 000 parrainages. J’avais présenté une modeste liste de 50 168 parrains. J’ai estimé que c’était suffisant. J’avais des réserves, pour en cas de cas. Mais malheureusement, il n’y a pas eu de cas de cas. Donc, c’est vous dire que, moi, mon sentiment, personnel, est que les élections sont déjà jouées sur papier. Tout ce qu’on fait c’est de la mise en scène. Tout ce qui gêne la réalisation des plans est écarté. On dit que chacun avec ses parents, mais dans ces élections, ce n’est pas le cas.

Presque tous les halpulaar du Fouta sont éliminés. Il n’y en a aucun». Il en veut pour preuve le traitement dont Mouhamadou Kane, Cheikh Tidiane Gadio et lui ont fait l’objet. Selon lui Macky Sall et l’administration ne veulent pas qu’il y ait de candidat halpulaar.

«Parce qu’ils veulent faire plein de voix des halpulaar du Fouta et de la Diaspora. Il ne faut pas que quelqu’un vienne piocher là-bas. Et c’est ce même principe qui est appliqué aux autres. Partout où quelqu’un peut venir piocher beaucoup, on met de côté cette personne. Alors, Est-ce que maintenant le combat c’est de demander qu’on me remette ? Ou il faut maintenant combattre le principe et exiger que la loi elle-même, comme l’avait exigé l’arrêt de la Cedeao, soit abandonnée ?», a-t-il demandé avant de préconisé de nouvelles dispositions réglementaires à la place de cette loi.

«Qu’on pense à une nouvelle loi qui soit plus conforme avec les conventions internationales. C’est cela le combat. Tout autre combat est un faux combat. Maintenant, est ce que ce combat peut aboutir à un report des élections ? Il ne faut pas se tromper. Il faut lire l’article 29 de la Constitution qui dit que ‘’quand un candidat meurt on peut reporter les élections. (…)

Donc, moi je pense que pour être vraiment en phase avec le temps, menons un combat de principe. Et non des combats d’intérêt. S’il faut reporter les élections, on n’a qu’à les reporter. Mais, si on reporte, la conséquence juridique, c’est que le mandat du président est fini, c’est le président de l’Assemblée nationale qui doit assurer l’intérim jusqu’à la tenue des prochaines élections parce que lui son mandat est en cours. C’est ça la réalité», a dit Me Kane.

Extraits de Vox populi

Oumou Khaïry NDIAYE
Up Next

Related Posts