Agence Ecofin – L’explosion survenue, mardi, dans l’État d’Oyo aurait endommagé plus de 25 édifices. Elle serait le fait de mineurs illégaux. Les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent et les autorités sont à l’œuvre pour situer les responsabilités.
Au Nigeria, au moins deux personnes sont mortes et 77 ont été blessées, à la suite d’une explosion d’envergure survenue, mardi 16 janvier, dans le quartier de Bodija, à Ibadan, capitale de l’État d’Oyo, dans le sud-ouest du Nigeria, a-t-on appris. D’après les autorités, la situation a été maîtrisée. Cependant, ce bilan est encore provisoire.
« […] La plupart ont été soignés et libérés […] J’ai ordonné que les frais médicaux de toutes les victimes soient couverts par le gouvernement », a déclaré, mercredi après-midi, le gouverneur de l’État d’Oyo, Seyi Makinde, qui s’est rendu sur le site du drame. Ce dernier a annoncé d’autres formes d’appui de la part de l’État du Nigéria.
S’exprimant sur les résultats des enquêtes préliminaires menées par les agences de sécurité, M. Makinde a révélé que l’explosion a été provoquée par des engins explosifs qui auraient été stockés par des mineurs illégaux dans une résidence. « Les enquêtes sont en cours. Tous les coupables seront traduits devant la justice », a-t-il fait savoir, assurant que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent.
Sur le site de la catastrophe, l’étendue des dégâts est énorme. Des médias citant l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) ont estimé à environ 25 les édifices endommagés. Dans plusieurs séquences vidéo publiées sur les réseaux sociaux, on aperçoit également un énorme cratère qui se serait formé à la suite de l’explosion.
Cet incident survient alors que le Nigeria est de plus en plus confronté, ces dernières années, à des catastrophes d’origine humaine. Mardi 9 janvier, au moins 10 personnes sont mortes selon des médias, dans des explosions de mines terrestres dans le nord-est du Nigeria, où des djihadistes sont actifs.
Le drame d’Ibadan met en exergue les défis énormes en matière de sécurité, que doivent relever les autorités politiques déjà confrontées au casse-tête djihadiste. Selon des experts, l’exploitation minière illégale et son commerce constituent des sources potentielles de financement pour les groupes terroristes.