Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki s’est posé la question la question de savoir s’il faut croire Macky Sall dans sa guerre contre la coupe de bois en Casamance ? En tout cas, dans sa ‘’questekki’’ rendue publique hier, il a soutenu ceci : «Curieusement, comme s’il y avait un lien, après l’offensive victorieuse de l’armée nationale contre Salif Sadio dans le Fogny, le Président Sall annonce qu’il n’acceptera plus qu’un arbre soit coupé en Casamance. Comme si c’est Salif Sadio qui organisait et encadrait la coupe de bois de Casamance. Que BBY nous édifie !» Le Vrai Journal
En tout état de cause, poursuit-il, «mieux vaut tard que jamais. C’est une bonne nouvelle si Macky Sall, son administration et ses maires s’engagent sérieusement à protéger ce qui nous reste de forêts en Casamance.» Non sans dire qu’il «ne peux pas m’empêcher de penser à Haïdar qui a été chassé du gouvernement de Macky Sall pour des raisons liées au trafic du bois de Casamance. En effet, les ressources liées à ce trafic de 30 milliards par an, la moitié du budget de la ville de Dakar, illustrent la complexité des liens des acteurs engagés.»
Une occasion pour indiquer qu’en «économie, il y a une offre et une demande. Macky Sall veut s’attaquer à l’offre dans laquelle sont impliqués ses maires et des communautés villageoises plongées dans des trappes de pauvreté. Il y a la demande aussi, en particulier celle de la Chine et accessoirement celle de l’Inde.»
A en croire Mamadou Lamine Diallo, il avait écrit «à l’ambassadeur de Chine pour demander aux autorités chinoises de bien vouloir interdire l’importation du bois de Casamance en Chine destiné à faire des meubles notamment. La forêt de Casamance relève de la survie de notre nation, c’est une affaire de défense nationale.»
Selon lui, «la Chine doit le comprendre. Si la demande chinoise est étouffée, les prix vont baisser drastiquement et les offreurs de bois et autres trafiquants n’auront plus de marché. Alors les Eaux et forêts appuyés par l’armée pourront finir le job.» Il croit savoir qu’«il restera alors à sortir les communautés villageoises de la pauvreté, mais Macky Sall ne sait pas faire. C’est pourquoi un changement de régime s’impose pour lancer l’industrialisation du pays.»