Interdiction d’accès de la presse à l’assemblée nationale : une mesure inconcevable !

Les médias privés n’ont pas pu accéder à l’Assemblée nationale hier, vendredi 26 février 2021, pour retransmettre le déroulement, en plénière, de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko. Ils étaient interdits d’accès. Une mesure difficile à comprendre, surtout que dans l’après-midi d’hier, l’institution a saisi la presse pour retransmettre la prise du vaccin anti-Covid des parlementaires.

L’Assemblée nationale a levé hier, vendredi 26 février 2021, l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko. Mais, c’était sans la presse privée. Elle était interdite d’accès à l’hémicycle de la Place Soweto. La mesure serait compréhensible si elle était inscrite dans la lutte contre la Covid-19, avec l’interdiction de rassemblements.

Des cas détectés à l’Assemblée nationale lors du vote du budget 2021, avait été à l’origine de la suspension de la couverture médiatique des plénières. Mais, pour cette session, la raison de ce refus doit être toute autre, parce qu’au moment où l’Assemblée nationale a refusé à la presse la couverture des débats, elle a invité, par ailleurs, les organes de presse à venir assister (pour une couvrir médiatique) à la séance de vaccination contre la Covid-19 des parlementaires.

La note reçue du service de communication de l’Assemblée nationale, faisant office de demande de couverture, souligne l’importance pour les médias d’assister à l’évènement. «L’Assemblée nationale organise une séance de vaccination destinée aux députés et au personnel administratif, le vendredi 26 février 2021, à 16 h 00. Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, donnera le coup d’envoi de cette cérémonie. Je vous saurais gré des dispositions qu’il vous plaira de faire prendre pour la couverture de cette activité», lit-on dans la demande.

Une invite donc aux journalistes à venir immortaliser la prise de vaccin du président Moustapha Niasse, beaucoup plus importante, si l’on se base sur la posture du parlement, que la levée de l’immunité parlementaire d’un élu et ancien candidat à la magistrature suprême accusé de viol. D’ailleurs, rien ne montre que l’Assemblée nationale n’était pas intéressée par la diffusion de ses travaux sur la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko.

A quoi sert le rapport de la Commission Ad-hoc transmis aux Rédactions par le service de communication du parlement ? Un document expliquant les motivations de la demande de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko qui n’a d’autre objet que d’être diffusé.

Sud Quotidien

Dieyna SENE
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