Le leader de la République des valeurs a interprété la forte mobilisation lors de la tournée du chef de l’Etat dans le nord du pays comme étant «la traduction de la plus éclatante de la pauvreté» des populations.
Et pour cause, Thierno Alassane Sall précise : «pour les mobilisations, c’est là le désastre de nos pays. C’est l’argent en politique. Eux-mêmes ils ne se cachent pas. Certains ont mis 70 millions sur la table, d’autres 80, 90 millions. Là où les gens ont des problèmes, je peux vous citer la commune de Bodé Lao».
Et l’ancien ministre de l’énergie de poursuivre : «dans ce village, le puits est à 100 mètres de profondeur, parfois des bêtes tombent dedans et meurent. Et les gens sont obligés, malgré tout, de boire et de se servir de cette eau-là. Ils ont besoin de moins d’un million pour refaire ce puits».
Le leader de la République des valeurs estime que «cette mobilisation des populations d’ailleurs est la traduction la plus éclatante de la pauvreté». A l’en croire, cette mobilisation prouve en effet que les populations du Nord n’ont plus aucune activité génératrice de revenus.
Par ailleurs, TAS dévoile un gros scandale sur les tracteurs achetés pour les agriculteurs qui se trouvent dans cette contrée du Fouta et qui devaient servir dans l’exploitation des périmètres aménagés dans le Nord. Selon lui, beaucoup de ces engins ont été retrouvés vendus en Mauritanie.
«Si sa tournée c’est pour tâter le pool réel du pays, il n’a pas besoin de faire le terrain. Dans le Nord du pays où il va, il y a beaucoup de périmètres aménagés qui ne sont plus fonctionnels. Je donne souvent l’exemple du périmètre de Ayré Lao où il y a 1000 hectares qui depuis un an et demi n’ont pas été exploités parce que le Gie qui l’exploitait est en faillite», révèle-t-il.
Sur ce même registre, le chef de file de la République des Valeurs souligne : « Il n’a pas besoin d’aller dans le nord du pays pour savoir ce que sont devenus les tracteurs qu’il avait si coûteusement achetés à coup de milliards dont certains ont été vendus en Mauritanie par des agents économiques qui, comme disait Cissé Lô, ne font pas de l’agriculture. Il s’agit de politiques à qui on distribue gracieusement ces tracteurs et qui les revendent».
Et pour conclure, il déclare : «vous donnez 2000 ou 5000 à des gens qui viennent à 30 km à l’intérieur des terres. Si pour un billet de 2000, un sandwich et un t-shirt ils sont capables de faire des kilomètres, c’est qu’ils n’ont plus aucune activité», souligne-t-il.
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