Défis sécuritaires en Afrique de l’ouest : Comment stopper la lave d’insécurité du sahel Par : Ibrahima khalil Dieng

Il est avéré que l’extrémisme, qu’il soit religieux ou idéologique reste pire que « satan 2 », une calamité, une menace réelle de déstabilisation.

Dès lors, la sécurité n’est ni seulement une affaire d’armes ni seulement une affaire d’armées.

La sécurité, c’est aussi une affaire d’intelligence politique, géopolitique et géostratégique.

Une roquette peut tuer un idéologue mais pas une idéologie. Toutefois, l’inclusion, l’équité et l’éducation peuvent barrer la route à l’incitation et l’attraction négative des masses frustrées.

Nous savons tous ou presque que les obscurantistes profitent des failles politiques, notamment socio-économiques pour grossir leurs effectifs, s’enrichir et accentuer leur expansion.

Comme l’a si bien soutenu Mebrak Yazid dit Abou Obeida Youssef Al Anabi chef d’Al Qaïda au Maghreb (AQMI) lors d’un entretien avec nos confrères de France 24, ils adaptent leur politique aux situations socio-économiques des pays pour dompter les cœurs et les territoires.

Dès lors faudrait-il miser seulement sur des kalachnikovs (Ak 47), ou des missiles pour freiner cette expansion éclaire de l’extrémisme en Afrique de l’Ouest ?

Ma réponse est sans doute non.

Un mal se soigne par la racine, dit-on. Autant qu’ils (les terroristes) profitent de la faiblesse des populations laissées en rade et frustrées de leur sort pour en faire des machines de guerre contre leurs propres terroirs, autant nos états doivent renforcer l’inclusion socio-économique dans leurs politiques. Mieux, ils doivent surtout porter un œil vigilant sur l’explosion des idéologies socio-religieuses qui profitent des réseaux sociaux pour endoctriner, attirer ou encore radicaliser des frustrés, en majorité des jeunes.

La situation au Nord Mali, au Niger et un peu partout dans le sahel en atteste suffisamment et nous permet de soutenir sans réserve que le nœud de la guerre c’est l’exploitation minière au profit d’une minorité de décideurs, sous les yeux impuissants et dépités de populations autochtones frustrées et facilement récupérables.

Ainsi, au-delà du renforcement de la surveillance cyber-sécuritaire qui doit être de pointe et permanente, il faut accentuer les politiques d’inclusion, d’équité sociale et territoriale mais aussi et surtout la transparence dans la gestion des ressources naturelles.

J’insiste, je persiste et je signe, cette « lave » qui coule du sahel ne sera pas atténuée par le feu encore moins par le crépitement des armes mais par une politique socio-économique inclusive, transparente et équitable. …..

De Ndjamena à Dakar en passant par Bamako et Ouagadougou, un changement de paradigme généralisé s’impose pour éviter un Chaos généralisé en Afrique occidentale….

 

Ibrahima Khalil Dieng Journaliste

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