Apologie au 3e mandat ou appel à tuer, quelle sentence pour ces marchands de la mort?

Depuis plus d’un an l’actualité est encore une fois complètement souillée par cette récurrente question du 3e mandat. Ce débat inopportun qui laisse moins d’espace aux questions d’économie, de santé, d’éducation plonge ses racines dans bien trop d’injustices.

Il faut rappeler que le népotisme présumé et le reniement de la parole donnée à propos la 3e candidature du président Wade étaient les deux ingrédients qui ont catalysé et accéléré en conséquence la chute du régime libéral. Si aujourd’hui le débat sur la 3e candidature refait surface et porté même par des membres de la famille présidentielle, c’est parce que le régime actuel n’a pas su tirer les bonnes leçons de l’histoire. Mais les Dieux rendent sourds et aveugles les dirigeants politiques qu’ils veulent perdre.

En 2011, le pays avait enregistré plus d’une dizaine de morts et des centaines de blessés à la suite des contestations contre le 3e mandat. Étant conscient de toutes les conséquences que cela pourrait engendrer, c’est affligeant de voir une partie des leaders de Benno Bok Yakaar inciter le président de la République à se présenter une 3e fois.

« Woy Wouy Keup Gaal Ken Douko Woy Si Tefess, une chanson qui peut faire chavirer un navire ne doit pas être chanter à son lieu d’embarquement»

Dans un pays constitué de plus de 65% de jeunes de moins de 30 ans, nous apprenons via une certaine presse que le régime en place a mis des moyens colossaux afin de lourdement équiper les forces de défense et de sécurité. La confrontation devient donc inévitable en cas de tentative de briguer un 3e mandat. Dans ce face-à-face, le peuple (forces de l’ordre) fera face au peuple (des civiles), quoi qu’il en soit, le peuple y laissera ses propres plumes.

Néanmoins il faut rappeler qu’aucune armée au monde, quel que soit ses capacités de répression ne peut résister face à un peuple déterminé. Cependant il ne faut jamais perdre de vue que le pays va intégrer la liste des pays producteurs de pétrole, il est donc sous haute surveillance de toutes les forces occultes déstabilisatrices qui sont aux aguets du moindre désordre pour entrer en action. Prudence !!!

Il est clair que le droit est le maillon faible du système, il est asservi à de tendancieuses interprétations de juristes en herbe, d’hommes politiques fourbes ou même de la fripouille bien policée. Sans entrer dans les détails et d’interprétations de textes juridiques, restons sur les questions de principes. Ceux qui faisaient l’apologie du 3e mandat en 2011 pouvaient à la limite être indulgenciés étant donné qu’ils ne pouvaient pas subodorer afin de prévoir les conséquences en termes de pertes de vies humaines et matérielles à l’horizon. Mais cette frange qui a vécu les évènements de 2011 et qui, en 2022 défend encore le 3e mandat ne peut pas se dédouaner d’être conscient d’éventuelles répercussions notamment sur la jeunesse. Ceux-là méritent d’être lourdement sanctionnés à la hauteur de leur souhait qui celui de voir la jeunesse du pays périr à travers de violentes repressions policières.

Qui veut mettre la nation en péril?

Ils commencent en à parler ouvertement sans gêne et à visage découvert sur les plateaux de télé, on en identifie une bonne partie qui défendaient les mêmes causes au côté du président Wade. Quand ce dernier commençait à subir, avec sa famille les sévices du régime Benno, ils ont tout simplement transhumé. De tels parasites hématophages, sanguinivores attendent juste que le sang coule pour mettre en branle leur fantasme. L’autre partie, des strapontins, aigrefins de l’APR qui cherchent à tout prix à conserver les privilèges que leur procure le pouvoir même si cela risque de saper certains fondamentaux de notre vivre ensemble.

Aux théoriciens du 2e quinquennat qui pavanent sur les plateaux de télé, il ne faut jamais manquer de leur rappeler leurs lourdes responsabilités morales et juridiques face à d’éventuels décès occasionnés par leur fallacieuse et ennuyeuse théorie. Pour ceux qui ont la fâcheuse tendance de mettre le peuple en danger, la mise en place de sanctions à travers une charte concertée et signée par tous les membres de l’opposition prétendant du pouvoir devient une urgence. Le fait qu’ils soient conscients et certains de l’existence d’ultérieurs châtiments pourrait peut-être en dissuader quelques-uns.

Mouhamadou Sarr,

Pastef Canada

Pastef Khombole

Mamadou Nancy Fall
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