(Par Paul Ejime ): Sous le feu des tirs, l’ancien président sud-africain Jocab Zuma s’est finalement rendu à la police mercredi soir après avoir échoué dans ses tentatives juridiques et politiques de retarder l’exécution de la peine de 15 mois qui lui a été infligée par la Cour constitutionnelle la semaine dernière.

Le tribunal suprême a reconnu Zuma, 79 ans, coupable d’outrage pour ne pas avoir comparu pour répondre aux accusations de corruption pendant son mandat (2013-18).

En prononçant la peine de 15 mois de prison vendredi dernier, le tribunal lui a donné trois jours pour se dénoncer à la police ou être arrêté mercredi à minuit.

Défiant,  Zuma avait rallié le soutien politique avec ses partisans formant un « bouclier humain » dans sa maison de la province du Kwazulu Natal. Il a également lancé des recours judiciaires devant une Haute Cour et la Cour constitutionnelle visant à annuler la peine de prison.

La Haute Cour entendue mardi avait réservé sa décision jusqu’à vendredi, le jour même où la Cour constitutionnelle devrait également entendre son appel.

Mais ayant anticipé l’échec des tentatives, l’ancien héros anti-apartheid, a changé d’avis et a décidé de se livrer à la police.

Des officiers supérieurs de la police étaient à son domicile pendant plusieurs heures, apparemment pour négocier les modalités avant qu’il ne soit conduit dans un véhicule de police vers une prison voisine pour commencer sa peine de prison.

On ne sait pas ce qui a poussé Zuma à changer d’avis, mais ce développement est considéré à la fois comme une humiliation politique pour le héros autrefois vénéré et comme une victoire de l’indépendance judiciaire et de la démocratie en Afrique du Sud.

Zuma a encore d’autres problèmes juridiques avec plusieurs affaires de corruption pendantes contre lui devant les tribunaux, y compris une vente d’armes datant des années 1990 et le tristement célèbre scandale de « capture d’État » de Gupta.

Correspondance particulière de Paul Ejime