Naguère inimaginable, la sexualité précoce est de plus en plus fréquente chez les moins de 18 ans. Aujourd’hui, de jeunes filles mineures prennent même d’assaut les centres de santé pour se faire prescrire des méthodes de contraception pour ne pas tomber enceinte. Ces minettes comme les appellent certains, mènent une vie sexuelle active à l’insu de leurs parents. A défaut de ces méthodes contraceptives, d’autres jettent leur dévolu sur les pilules du lendemain pour éviter une grossesse non désirée. Reportage
La sexualité active n’est plus une affaire de majeures ou mariées. selon certains témoignages reçus, les centres de santé ne désemplissent pas à Dakar et sa banlieue. Et ce sont les jeunes mineures et filles célibataires qui viennent fréquemment pour se procurer de méthodes de contraception.
Ces confidences renversantes
« Nos services reçoivent beaucoup de jeunes filles qui viennent ici uniquement pour des méthodes de contraception car elles ont peur de tomber enceinte. Ces filles avouent qu’elles ont des relations sexuelles permanentes avec leur petit copain. Et elles ont peur de tomber enceinte. La plupart du temps, elles réclament des pilules pour pouvoir mener leur vie sexuelle tranquillement », témoigne une sage femme d’un poste de santé de la banlieue dakaroise, interpellée sur la question.
Une autre sage femme de dire : « Ce qui est étonnant, ce sont des jeunes filles mineures qui utilisent les méthodes de contraception pour éviter de tomber enceinte. Quand vous les voyez, vous avez l’impression qu’elles sont toujours vierges mais loin de là. Elles viennent ici pour pouvoir se procurer d’une ordonnance en vue d’acheter des pilules à la pharmacie. On ne peut pas les refuser cela, de peur de les exposer à une grossesse précoce. J’ai reçu une fille qui m’a dit qu’elle a 16 ans et elle a commencé à faire l’amour avec son copain depuis longtemps. Son petit ami prenait des préservatifs mais depuis un certain temps, il ne veut plus faire usage de condom. Et comme elle a peur de tomber enceinte et de perdre son petit copain, elle est venue pour se faire procurer de méthodes de contraception ».
Collégiennes et lycéennes les plus indexées
Les filles, lycéennes et collégiennes ont une présence plus remarquée concernant cette pratique de contraception. Les sages femmes estiment qu’elles reçoivent beaucoup de lycéennes et collégiennes qui viennent uniquement pour les méthodes de contraception.
« Presque nous recevons le plus souvent des lycéennes et des collégiennes qui viennent en masse pour les méthodes de contraception. Au début, elles éprouvent un peu de gêne pour nous dire ce qu’elles désirent. Après quelques hésitations, elles nous font part de leur désir. Nous recevons beaucoup d’entre elles qui nous disent qu’elles sont en train de mener une vie sexuelle active. En tout cas le phénomène atteint des proportions insoupçonnées », souligne une sage femme.
D’après beaucoup de sages femmes, les filles mineures et les filles célibataires, mènent une vie sexuelle active comme si elles évoluent dans le cadre d’un mariage.
« Je suis inquiète quant à l’avenir de ces filles qui mènent une vie sexuelle active à l’insu de leurs parents. A force d’entretenir des relations sexuelles, elles ne peuvent plus s’en passer. Comme elles ont peur de tomber enceinte, elles viennent vers nous pour se prémunir des méthodes de contraception », témoigne une sage femme.
Quand certains témoignages de jeunes filles font froid au dos.
« Je pratique le planning familial parce que j’ai peur de perdre mon petit copain. Il m’a dit qu’il ne veut plus utiliser de préservatif durant nos rapports. Moi aussi, j’ai peur de tomber enceinte et c’est ce qui explique le fait que je suis partie dans un poste de santé pour pouvoir obtenir des pilules. Nous faisions l’amour à chaque fois qu’on se fixe une rencontre et il m’a dit son désir de ne plus utiliser de condom. Si je me retrouve enceinte à cet âge, ma vie sera foutue car je n’ai même pas 16 ans et demi ».
C’est qu’une jeune fille a confié à une autre femme qui a nous aidés dans ce reportage.
Une autre collégienne de lui témoigner : « Dans notre établissements des filles qui font de la contraception sont nombreuses. Elles entretiennent des relations sexuelles avec leur petit copain au quotidien. J’ai une copine de classe qui a essayé de me pousser dans cette pratique mais j’ai refusé catégoriquement. Cette copine m’a dit qu’elle est une fois tombée enceinte mais elle a avorté à l’insu de ses parents. Mais maintenant, avec des précautions, elle entretient des relations sexuelles avec son petit copain comme bon lui semble. Elle m’a racontée même ses ébats avec son copain sans gêne ».
Mais affirmation vraie ou fausse, c’est une troisième fille qui lui a fait cette révélation fracassante :
« C’est ma propre mère qui m’a poussée à faire le planning familial. Après ma première grossesse, ma mère m’a amené à l’hôpital pour pratiquer le planning familial. C’est ainsi que j’ai pris la piqure qui dure trois mois. Elle avait peur que je tombe enceinte à nouveau car je continue à voir le père de ma fille ».
Les pilules du lendemain très prisées
Certaines filles se rabattent sur les pilules du lendemain après une relation non protégée.
« Parfois, il arrive que mon copain ne prenne pas de préservatif et je suis dans l’obligation de prendre la pilule du lendemain pour ne pas tomber enceinte. Je les prends le plus souvent lorsque mon petit ne dispose pas de préservatif durant nos rapports », renseigne une fille.
Une autre fille mineure de dire : « Ce sont les copines de classe qui m’ont conseillé d’utiliser les pilules du lendemain. Il m’arrive parfois d’avoir des rapports sans protection avec mon petit copain. Le premier jour, le pharmacien a refusé de me vendre et j’ai donné à une dame un peu d’argent pour qu’elle l’achète de ma part. En tout cas, c’est le rapport sexuel sans protection qui est plus extraordinaire. J’ai confiance à mon petit copain, c’est la raison pour laquelle, je veux les rapports sans protection mais je prends le soin toujours de me procurer la pilule du lendemain ».
Cette pratique qui ouvre la voie à toutes sortes de libertinages
Pourtant aujourd’hui, cette pratique ouvre même la voie à la prostitution clandestine. Et avec l’absence de protection de leurs hommes, ces filles courent le risque d’être contaminées par le virus du Sida avec ce libertinage.
« La pratique du planning familial par les filles, les expose à toutes sortes de libertinage. Aujourd’hui au lycée, mes copines ne se gênent pas à se promener avec leur paquet de pilules dans le sac. D’autres filles à l’école, ont préféré faire la piqure tous les trois mois. Avec ces méthodes, mes copines de classe, mènent une vie sexuelle active. Parfois j’ai du mal à comprendre mes copines. Elles ne soucient même pas du jour où elles devraient se marier. Qu’est- ce qu’elles vont offrir à leur mari, une fois mariées. Il se passe des choses très graves dans notre établissement. Personnellement, pour rien au monde, je ne ferai une chose pareille. Je ferai tout pour me préserver », témoigne cette jeune fille en classe de terminale.
Et sa copine de rajouter à notre appui dans ce reportages : « Maintenant aucune fille ne tombe enceinte. Aujourd’hui, la médecine moderne fait des merveilles. Avec les pilules, les filles ne tombent plus enceinte. Je prends des pilules pour ne pas tomber enceinte ».