Traitement de l’information sur les questions migratoires : Les journalistes à l’école des bonnes sources

Pour faire face à la désinformation et au déficit d’informations des citoyens sénégalais sur les questions migratoires, le ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur a tenu un atelier de formation à l’intention des journalistes, dans le cadre du projet « Gouvernance migration et développement».

L’objectif est d’amener les professionnels des medias aux bonnes sources des informations sur cette question. Le traitement de l’information sur les questions migratoires souffre de beaucoup de difficultés notamment l’accès aux bonnes sources.

Pour parer à la désinformation, le ministère des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur a tenu un atelier de formation à l’intention des journalistes, dans le cadre du projet « Gouvernance migration et développement ».

Selon le directeur de l’assistance et de la promotion des sénégalais de l’extérieur, Ibrahima Cissé, cette formation est un enjeu de taille. « La question migratoire est au coeur de l’ensemble des préoccupations des Etats et de la communauté internationale. Et la gestion de l’information migratoire peut parfois si elle n’est bien faite, être source de mal entendu. C’est la raison pour laquelle dans le cadre du projet gouvernance et migration, nous avons estimé nécessaire de tenir cette formation pour sensibiliser les journalistes sur la problématique du traitement de l’information migratoire », dit-il.

Parlant du phénomène migratoire, Il est d’avis que c’est un effet de loupe.

« Depuis les derniers évènements où l’on a vu les jeunes prendre les pirogues, un ensemble de dispositifs a été mis en place et aujourd’hui, si on se réfère aux faits l’on se rend compte que le phénomène a diminué. Car, il y a eu beaucoup d’actions entreprises tant au niveau de la prévention qu’au niveau de la répression. Ces deux actions combinées nous ont valu des résultats positifs. Mais, c’est un travail de longue haleine et il ne faut pas dormir sous ses lauriers. Il faut être vigilent prudent et alerte. Et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la question du traitement de l’information pour cette séance de formation est une bonne occasion de déceler la bonne source, de pourvoir recouper avant la diffusion de l’information », fait-il savoir.

Pour le président de l’association des journalistes en migration et sécurité du Sénégal, Moussa Seydi Diallo, cette formation va permettre aux journalistes d’informer juste et vrai, de déconstruire les stéréotypes, les idées reçues et de donner la bonne information.

« Si le journaliste ne sait pas ou n’a pas la maitrise du sujet qu’il veut traiter il va de soi qu’il va désinformer. Et dans le cadre de la migration cela peut être très grave et avoir des conséquences désastreuses », renseigne-t-il.

Et de renchérir : « La question migratoire est très difficile à traiter parce qu’il y a un problème de statistiques mais aujourd’hui, les autorités en charge ont mis des mécanismes pour leur faciliter l’accès à l’information et surtout la bonne afin d’éviter de reprendre systématiquement les informations qui nous parviennent d’ailleurs. Les réalités ne sont pas les mêmes ainsi que les conditions et la gouvernance. Il faudrait que nous nous approprions de toutes ces questions à travers la communication et ce que nous vivons pour qu’a même déconstruire ce qu’on nous rabâche qui très souvent, montre que la migration n’est mauvaise mais si elle est bien gérée ».

Il estime que la migration est source de développement si elle est bien comprise par les citoyens.

Rewmi

Mamadou Nancy Fall
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