Le vent du changement souffle en Biélorussie, que le président actuel Alexandre Loukachenko le veuille ou non.
La Biélorussie est connue comme la «dernière dictature de l’Europe» et, depuis plus de deux décennies, Loukachenko la considère comme son propre terrain de marche privé.
«Alexander Lukashenko a été élu par le peuple biélorusse en 1994 sur une plate-forme anti-corruption. Il a trahi son mandat et la confiance de son peuple à de nombreuses reprises au cours de ses 26 années à la présidence », déclare Oksana Drebezova, contact national de Transparency International en Biélorussie.
Dimanche dernier, les citoyens biélorusses ont voté dans l’espoir que leur vote aiderait le pays à avancer. Dans ce qui est maintenant reconnu comme une élection fictive, Loukachenko a remporté une improbable victoire écrasante sur son adversaire, Sviatlana Tsikhanouskaya.
Risquant leur vie, des milliers de personnes sont descendues dans les rues à travers le pays pour montrer qu’elles ne résisteront pas à une autre élection volée.
Le gouvernement a réagi par une brutalité sans précédent, des détentions massives – y compris de journalistes – et même de la torture, supprimant violemment les droits et libertés des manifestants.
En ce moment critique, Transparency International appelle la communauté internationale à se rassembler et à renforcer son soutien au peuple bélarussien par tous les moyens diplomatiques et politiques disponibles.
Une façon d’y parvenir est de prendre des sanctions individuelles et ciblées contre les représentants du régime autoritaire du pays.
Nous voulons également exprimer notre solidarité sans équivoque avec le peuple courageux du Bélarus.
Des vidéos virales montrent des travailleurs en grève en signe de protestation, d’anciens officiers jetant leurs uniformes pour condamner la violence des forces de sécurité et des personnes échangeant des fleurs en solidarité les unes avec les autres.
Les gens du Bélarus ont parlé. Leur résistance pacifique change déjà l’histoire de leur pays.
Transparency International
