Sédhiou : le Balantacounda aussi très touché par le drame de la migration irrégulière

Le drame de la migration irrégulière affecte énormément le département de Goudomp si l’on en croit le maire de la commune de Simbandi Balante. A l’occasion de la remise des fournitures scolaires aux écoles de sa commune, Famara Kalbert Mané a fait savoir que beaucoup de jeunes de cette contrée de l’extrême sud du pays sont soit morts sur le chemin de l’eldorado ou y vivent dans la dèche et réclamant à tout bout de champ de l’argent à leurs parents restés au pays. Il plaide pour la construction des écoles de formation pour assouvir le besoin en formation et emploi des jeunes.

Il en a fait une tradition depuis quelques années, le maire de la commune de Simbandi Balante a procédé, mercredi dernier, à la remise de fournitures scolaires aux différentes écoles de sa commune. Famara Kalbert Mané dit ainsi agir en appui au secteur de l’éducation pour éviter tout retard préjudiciable au volume des enseignements/apprentissages.

« Nous avons mis à la disposition de toutes les écoles du préscolaire, des 30 écoles élémentaires, les 04 collèges et le lycée de la commune de Simbandi Balante des fournitures scolaires d’une valeur de 11.000.000 F CFA. Nous avons également mobilisé le service d’hygiène pour désinfecter et désinsectiser toutes les salles de classe. Cela permettra d’apprêter les écoles à temps et de pouvoir démarrer les cours le plus tôt possible et d’être dans le quantum horaire, c’est-à-dire le crédit horaire alloué aux enseignements/apprentissages.

S’exprimant au sujet de la migration irrégulière devenue très endémique jusque dans les profondeurs des villages du Balantacounda (extrême sud du pays), l’édile de Simbandi Balante se veut catégorique : « nous avons besoin des écoles de formation dans cette zone-là. Il faut que l’Etat s’engage à construire des écoles adaptées à nos réalités socio-culturelles et en fonction du potentiel naturel qui existe dans la zone. Les entreprises de transformation des fruits et légumes seront mieux ici qu’ailleurs. Au nom de la justice sociale et de la démocratisation des ressources publiques, on ne doit pas tout investir à Dakar et dans certaines régions alors que le besoin crucial est pressant ici », a déclaré Famara Kalbert Mané, le maire de Simbandi Balante.

Et de poursuivre dans cette même logique de réquisitoire sans complaisance : « les nombreux jeunes qui quittent nos contrées en bravant les océans à la recherche du mieux-être sont sans perspectives concrètes. Nous avons perdu beaucoup de jeunes du Balantacounda.

D’autres sont morts sans que leurs parents le sachent. D’autres sont dans des pétrins et réclament régulièrement de l’argent à leurs parents qui, à leur tour, bradent bétail et autres biens mobiliers et immobiliers pour leur envoyer de l’argent. C’est triste et inquiétant », relève Famara Kalbert Mané

Sud Quotidien*

Mamadou Nancy Fall
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