Accusé d’une série de viols : Le président de la fédération haïtienne, banni à vie par la FIFA

Le président de la fédération haïtienne de football Yves Jean-Bart a été banni à vie par la FIFA. Pour cause, il a été accusé d’une série viols sur des joueuses, L’instance poursuit par ailleurs son enquête contre d’autres responsables de cette fédération.

Yves Jean-Bart  ne pourra plus exercer dans le monde du football. La Fifa l’a banni à vie  et lui a infligé une amende d’un million de francs suisses, a-t-elle annoncé en fin de semaine dernière.

La chambre de jugement de l’instance du football mondial, qui avait récupéré le dossier mi-octobre après la phase d’instruction, a reconnu le dirigeant de 73 ans coupable d’avoir « abusé de sa position pour harceler sexuellement et agresser plusieurs joueuses, y compris mineures ».

Dans sa décision prise mercredi, la justice interne de la Fifa l’a donc suspendu à vie « de toutes activités liées au football, au niveau national et international », le condamnant de surcroît à payer un million de francs suisses, soit 925.000 euros.

L’instance poursuit par ailleurs son enquête contre « d’autres responsables de la Fédération haïtienne de football (FHF) », impliqués « dans des actes d’abus sexuel systématiques contre des joueuses entre 2014 et 2020 », en tant « qu’auteurs, complices ou instigateurs ».

La Fifa avait notamment suspendu fin août Nella Joseph, superviseuse auprès des jeunes filles au centre technique national de Croix-des-Bouquets, et Wilner Etienne, directeur technique national de la FHF.

Mi-octobre, elle avait élargi le périmètre de l’instruction à Yvette Félix, ex-capitaine de la sélection haïtienne et entraîneur adjoint à Croix-des- Bouquets. Parties d’une enquête du quotidien britannique The Guardian publiée fin avril, les accusations de viol contre Yves Jean-Bart ont aussi entraîné l’ouverture d’une enquête pénale en Haïti, toujours en cours.

Selon des jeunes filles citées par le Guardian, Yves Jean-Bart aurait violé de nombreuses joueuses mineures ces dernières années. Témoignant de pressions subies pour garder le silence, des victimes présumées ont affirmé au journal, sous couvert d’anonymat, qu’au moins deux joueuses mineures auraient avorté suite à des viols commis par le président de la fédération dans le centre national d’entraînement.

Yves Jean-Bart niant en bloc les accusations portées contre lui, il a porté plainte à Paris contre le journaliste français co-auteur de l’enquête du Guardian.

Saphiétou Mbengue
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