Retraite du président de l’assemblée nationale : Le mépris de l’opposition parlementaire

L’opposition parlementaire n’a pas pris part à la dernière session ordinaire de la 13ème législature marquant également la retraite parlementaire du président Moustapha Niasse. Non-inscrits comme députés du groupe parlementaire Liberté et démocratie ont brillé par leur absence. Le Mandat

La majorité des députés de l’opposition ont brillé par leur absence, hier, lors de la dernière session ordinaire de la treizième législature consacrant la retraite parlementaire de Moustapha Niasse. Un fait que regrette le député Théodore Cherif Monteil. Selon lui, l’opposition parlementaire aurait dû manifester sa présence notamment pour rappeler les scandales dans lesquels le nom d’Adama Bictogo est cité.

Ce boycott des députés de l’opposition s’explique, en fait, par les relations tendues entre Niasse et les députés des groupes parlementaire Liberté et démocratie et ceux des non-inscrits. Durant toute cette législature, les relations n’ont pas été les meilleures. Et cela s’est détérioré avec les emprisonnements de Serigne Abdou Bara Dolly, Mame Diarra Fam et Déthié Fall.

Malgré leur statut de député, ils ont été emprisonnés sans que leurs immunités parlementaires ne soient levées. Sans également que le président de l’Assemblée nationale chargé de veiller sur ces droits ne lève le plus petit doigt. Face à cette violation, six parlementaires avaient adressé au président de l’Assemblée nationale des demandes visant à faire arrêter les poursuites contre leurs collègues, selon un communiqué.

Théodore Cherif Monteil, Marième Soda Ndiaye, Marie Sow Ndiaye, Toussaint Manga, Oulimata Guiro et Aïssatou Mbodji avaient saisi Moustapha Niasse « conformément aux articles 51 et 52 de la Loi organique portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ».

Les signataires de la lettre invitaient le président de l’Assemblée à « prendre toutes les mesures idoines que lui confèrent la loi en mettant en place une commission ad hoc tel que stipulé par l’alinéa 1 de l’article 52 du Règlement intérieur de l’Assemblée afin de faire suspendre toutes les poursuites et aussi de faire lever les détentions conformément à l’alinéa 5 de l’article 51 de notre Règlement intérieur ». Et cela « dans le souci de protéger l’Institution parlementaire ».

Ils appelaient, par ailleurs, le Gouvernement à « respecter les libertés individuelles et à garantir à tous les citoyens sénégalais leur droit de manifester et d’exprimer leur opinion conformément à la Constitution ».

En ce qui concerne la retraite parlementaire, Niasse dans un discours empreint d’émotions, a présenté les efforts faits durant les cinq dernières années pour moderniser l’hémicycle. Moustapha Niass, a, sous ce rapport, annoncé un investissement futur de près de trois milliards.

Moustapha Niasse n’a pas manqué de prodiguer des conseils à l’endroit des futurs parlementaires, leur demandant de s’inspirer des parlementaires ivoiriens, hôtes de la dernière session ordinaire 2022.

Dieyna SENE
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