«La démocratie, les libertés individuelles et collectives ont nettement régressé au Sénégal depuis l’avènement de Macky Sall à la tête du pays», constate pour le déplorer Madièye Mbodj, Délégué général de Yonnu Askan Wi lors de la célébration des onze ans du M23.
«Un 23 juin 2011 inoubliable dans la trajectoire de la lutte du peuple sénégalais pour la République et la démocratie participative, l’Etat de droit, la justice sociale, le bien-être et le progrès. Une journée dont la mobilisation et la détermination populaire, unissant dans un élan citoyen des partis politiques, des organisations de défense des droits humains, des mouvements sociaux et des personnalités démocratiques, avaient contraint l’exécutif et le législatif du président Abdoulaye Wade à battre en retraite en retirant le projet de loi relatif à l’institution du quart bloquant et du ticket gagnant à l’occasion des présidentielles du février 2012 », rappelle l’entente Frapp/Yonnu Askan Wii dans une déclaration commune.
Malheureusement, 11 ans après, les deux organisations déplorent que «cette lutte pour l’affirmation de la souveraineté populaire se heurte à des décisions impopulaires des tenants du pouvoir conduisant à des répressions, des arrestations de leaders politiques et manifestants, et pire, par des morts d’homme»
«Et jamais Macky Sall n’arrivera à bâillonner le peuple sénégalais, sa jeunesse en particulier»
«Ce qui est en train de se jouer aujourd’hui, sous nos yeux, au-delà des personnes et des coalitions ciblées par un pouvoir manifestement paniqué, dictatorial et assassin, n’est rien d’autre que la mise en capacité du peuple sénégalais et plus largement des peuples africains de décider, par eux-mêmes et pour eux-mêmes, de mettre un terme à la gouvernance anti-démocratique qui foule constamment aux pieds les droits et libertés conquis de hautes luttes par les citoyens dans notre pays et dans notre continent au nom de l’indépendance nationale et de la souveraineté populaire véritable», fait savoir Ousmane Wade du Frapp avant d’accuser le régime actuel de fauteurs de trouble
«Que personne ne s’y trompe ! les auteurs de troubles et autres pyromanes ne sont pas les organisations qui tiennent des manifestations publiques de masse pacifiques qui débutent par l’hymne national et se terminent par le nettoyage citoyen des rues. Mais plutôt les tenants du pouvoir qui, selon le bon vouloir du prince, interdisent l’opposition d’exercer un droit constitutionnel en mobilisant toute une armada de policiers, de gendarmes et de nervis pour réprimer sauvagement tout ce qui bouge, et d’armer leurs milices, de gourdins, de machettes pour agresser et violenter des étudiants et d’honnêtes citoyens dont le seul tort est de vouloir crier pacifiquement et en toute responsabilité leurs ras-le-bol d’un régime gouvernance arrogante et liberticide, d’injustice, d’inégalité, d’insécurité, de chômage et de hausses de prix , des actes d’élimination politique d’opposants, des répressions et des arrestations de manifestants, et pire, par des séries de décomptes macabres».
«Là où sévit l’oppression, nait la résistance aux formes multiples» martèlent les camardes de Guy M Sagna qui se sont réjouis, par ailleurs, du succès du premier concert de casseroles qui n’est qu’une petite forme d’indignation initiée par Ousmane Sonko et Yewwi Askan Wi.
«Et jamais Macky Sall n’arrivera à bâillonner le peuple sénégalais, sa jeunesse en particulier qui fait face avec détermination et responsabilité tout en veillant à renforcer les capacités d’organisation dans la riposte légitime à travers les comités citoyens de coordination», laisse entendre l’entente FRAPP/Yonnu Askan Wi qui n’a manqué d’afficher toute sa détermination à poursuivre le combat que le M23 a toujours mené aux côtés du peuple.
«Le plus paradoxal, c’est ce même Macky Sall, avec qui nous avions mené le combat (…) qui est en train de faire pire que son prédécesseur»
«Ni les arrestations à la pelle, ni autres emprisonnements, ni les montages grossiers et ridicules destinés à faire passer le vrai pour le faux ne réussiront à diminuer d’un iota la perte de confiance et la crédibilité de Macky Sall, de son gouvernement, de son Assemblée et de sa justice face aux yeux de segments essentiels de nos compatriotes», ont indiqué les deux organisations panafricaines avant d’exprimer leur entière solidarité aux combattants infatigables de toutes les causes justes, particulièrement leur camarade Guy Marius Sagna dont la famille a toujours fait montre de courage et de dignité face aux multiples épreuves
Après sa déconvenue lors des locales du 23 janvier, des législatives régulières et transparentes du 31 juillet constituent une hantise pour le prédisent Macky Sall qui a décidé « de réduire la participation de l’opposition à sa plus simple expression » par un mode sélectif non fondé sur aucun droit en écartant des opposants à des élections qui «auraient dû être inclusives, libres et transparentes»
«Le plus paradoxal aujourd’hui, c’est ce même Macky Sall, avec qui nous avions mené le combat pour la démocratie, la justice et les libertés publiques et individuelles, qui est en train de faire pire que son prédécesseur. Je me souviens encore de lui tenant un matelas ‘merr gaddu’, prêt à passer la nuit à la Place de l’Obélisque pour manifester son ras-lebol contre le régime d’alors», déplore Madieye Mbodje Frapp et Yonnu Askan Wii qui se définissent comme deux organisations anti-impériale et panafricaines de rupture avec néocolonialisme et capitalisme avait choisi la date symbolique du 23 juin pour signer un protocole d’accord dont l’objectif est de consolider les liens d’unité, de solidarité, de collaboration et de coopération bilatérale et multilatérale dans tous les domaines d’intérêts général conformes à l’intérêt général du peuple sénégalais
Vox Populi
