Mort de Cheikh Niasse en détention : La Lsdh exige l’ouverture d’une information judiciaire

«Dans l’affaire Cheikh Niasse qui défraie la chronique, la Ligue sénégalaise des Droits Humains invite le parquet de Pikine à ouvrir incessamment une information judiciaire.

D’abord en tenant compte du fait que les conclusions d’une autopsie présentent forcément des limites qu’elles s’attachent aux symptômes d’un fait et jamais aux causes racines, aux causes sous-jacentes.

Et d’autre part, afin de garantir la justice pour la famille du défunt et de ses proches qui disent clairement que Cheikh Niasse n’a jamais présenté un antécédent médical. Et ceci éviterait des frustrations aux conséquences incalculables», a laissé entendre hier le droit de l’Hommiste, Me Assane Dioma Ndiaye.

Le Sénégal invité à disposer de pratiques stéréotypées par rapport à certains faits de société

La robe noire estime ainsi qu’il est temps pour le Sénégal de disposer de pratiques stéréotypées par rapport à certains faits de société.

«La judiciarisation et la mise sous mandat de dépôt ne doivent pas être systématiques par rapport à des faits pouvant arriver dans des moments de tension ou d’énervement et qui auraient pu être réglés de façon pédagogique. Il faut regretter une banalisation de la vie humaine qui malheureusement est de plus en plus acceptée dans les subconscients des Sénégalais. C’est une situation très inquiétante que la Lsdh déplore au plus haut niveau», a regretté le droit de l’hommiste.

L’administration pénitentiaire se lave à grande eau

Cependant, concernant tout le bruit qu’il y’a autour de cette affaire, l’administration pénitentiaire a tenu à se laver à grande eau. Car selon l’inspecteur Mbaye Sarr, inspecteur régional de l’administration pénitentiaire de Dakar, il y’a des informations à savoir. Indiquant que «La première précision, c’est qu’il n’est pas décédé au Cap Manuel. Mais aux urgences de l’hôpital Aristide Le Dantec. Il était interné au pavillon spécial. Il a transité au Cap Manuel comme tous les détenus qui sont malades».

L’inspecteur de poursuivre : Cheikh Niass «était mis sous mandat de dépôt le 24 septembre dernier. C’est mardi qu’il a été envoyé au pavillon spécial. Je ne comprends pas tout le bruit sur ce décès. Nous prions pour le repos de son âme. Je précise que toutes les formalités ont été respectées comme les autres cas, quand il s’agit de mandat de dépôt». Avant d’ajouter que tous les détenus qui sont au Cap Manuel sont mis sous mandat de dépôt par le parquet de Pikine et le parquet de Dakar envoie directement à Reubeuss.

24 Heures

Mamadou Nancy Fall
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