Les nouvelles manœuvres obliques d’une France aux abois

Nkrumah, Lumumba et les autres qui avaient la même vision purent, certes, mettre en action un certain leadership dans le continent. Ce leadership commençait à prospérer. Avec les Sankara, Kha­dafi… C’est pour cette raison que l’Occident harcèle, sans cesse, l’Afrique. Attaquer, déstabiliser encore et toujours. La démarche reste, somme toute, sans espoir. Parce que des personnes recours entendent, en tant qu’hommes et femmes de conviction et d’autorité, continuer le combat libérateur.

Que ceux qui estiment qu’éliminer les opinions fortes africaines leur permet de gagner en expansion économique se ravisent. Car des mensonges sur commande et des viols continus des tabous ne suffisent plus pour que l’Afrique rebascule dans l’esclavage, le commerce triangulaire et le détournement de ses ressources.

Que ceux qui ne savent avancer que dans le brouillard et qui croient, encore, que la conspiration est une offre appréciée se détrompent. Car l’Afrique compte, maintenant, en son sein, des hommes et des femmes de conviction et d’autorité qui ne se considèrent ni coupables, ni victimes.

La bataille a commencé. Que la France et l’Occident sachent que l’Afrique, avec le génie de ses enfants, mène un combat pour que ses populations et ses Etats ne soient plus envoyés au mur. Pour que l’intégration politique, noble ligne d’action de Kadhafi, ne soit plus battue en brèche. Et, enfin, pour que nos pré requis en intégration économique demeurent sauvegardés. Parce que la cupidité effarante de l’Occident sera mise à rude épreuve et son nouveau paradigme, la violence, sera banalisée à jamais.

C’est pourquoi, en Afrique, toutes les populations sont, désormais, en alerte maximale. Parce que les exemples de la Libye en 2011 et aujourd’hui les pays de la zone des Trois Frontières suffisent pour expliquer les incertitudes avec lesquelles le continent reste confronté. Incertitudes dans la mesure où les Etats africains, dans leur unanimité, subissent des agressions foudroyantes qui risquent de rendre précaire leur futur. L’évidence de la destruction et de la déconstruction des prés requis obtenus après mille et un sacrifices confirme l’impuissance des Etats ayant en charge le développement des pays indépendants en Afrique. Des hommes et des femmes d’autorité et de conviction sont, et resteront, les architectes du futur de l’Afrique.

Il est à remarquer, après plus de soixante ans d’indépendance, l’accentuation de l’irréalisme politique et économique qui sévit, effectivement, dans les Etats africains qui sont devenus les otages de l’Universalisme Occidental.

Oui, les populations s’interrogent sur le nouveau processus mis en action depuis 2011 par l’Occident qui ne cesse de manœuvrer pour remettre en question les acquis citoyens réalisés entre 1960 et 2O11.

1960 aura marqué, certes, l’accès à l’autodétermination des territoires dominés par les puissances coloniales. Mais 2011, en invoquant les harcèlements déployés en Afrique, devient l’année qui confirme l’amorce d’une autre forme de colonisation.

Il est temps qu’avec les manœuvres d’un Occident aux abois les dirigeants africains recadrent la pratique politique en Afrique. Pour empêcher un échec de l’intégration politique car la balkanisation étouffe le fédéralisme africain.

Déstabiliser des Etats africains devient le nouveau paradigme de l’Europe. Qui espère dérouler, sans cesse, une approche consistant à entretenir des insurrections par des nationaux.

Pour cette raison l’Afrique doit, dès maintenant, restructurer sa politique pour que son leadership ne reste plus que virtuel. Le cas de la Libye aurait dû constituer une alerte maximale. Afin qu’à travers les peuples, les organisations régionales et les gouvernements combattent le néo colonialisme déployé par le capitalisme financier.

La campagne qui est en train d’être menée dans la zone des Trois Frontières confirme les nettes intentions des puissances d’argent. Mais qu’elles sachent, comme l’enseigne le sage, que «l’oppression entraine la résistance». Et que la durée de l’oppression ne dépend pas de l’oppresseur mais de l’opprimé et du prix qu’il est prêt à payer pour sa liberté.

Peut-être que certains oublient que Nkrumah, Lumumba et autres demeurent des références. Et qu’ils ont été, fort bien, continués par Kadhafi.

Comment l’Afrique analyse le comportement de l’Occident qui confond, au XXIème siècle, boucherie et chirurgie, guerre et massacre ?

Restons sereins, continuons notre émancipation. Et marchons avec fermeté totale et détermination fascinante vers l’ultime combat qui permettra à l’Afrique de bien se positionner après l’impuissance criarde de l’Occident, le déraillement du capitalisme financier et l’embourbement du profit.

Kadhafi, Nkrumah et Lumumba seront continués.

Wagane Faye, Professeur d’Anglais, E-mail : ngenbale@hotmail.fr

webmaster

Author

webmaster

Up Next

Related Posts