Meurtres en série au Sénégal : L’Unis plaide pour le retour de la peine de mort

L’Union des indépendants du Sénégal (Unis) est montée au créneau pour réitérer son appel, demandant que l’on impose la peine capitale contre les criminels. Revenant sur les raisons d’une telle prise de position, Amadou Guèye, président de cette organisation, rappelle l’existence d’une série de meurtres au Sénégal.

D’ailleurs, il souligne que l’exécution par balle de la dame S. Barro par son mari O. Barros dimanche dernier, à Matam, est un nouveau marqueur de la banalisation de la vie humaine dans notre société.

«Tuer, par balle, de manière si péremptoire, violente et exécutoire, sans donner une chance à la victime, pour des raisons aussi banales qu’une dispute conjugale, est une première qui devrait placer le curseur de notre tolérance collective au rouge et requérir une réaction exemplaire à la mesure de cet acte», a-t-il déclaré.

Poursuivant, il ajoute, dans une déclaration dont nous avons reçu copie, que «malheureusement, la banalisation du meurtre et de la vie par le tueur est à l’image de notre banalisation collective de tels faits qui passent désormais pour de simples faits divers, le temps d’un fil de presse. Tous, nous portons une responsabilité collective dans cette banalisation de la vie, même si nous ne sommes pas tous des criminels.»

Autant de raisons pour clamer que «devant de tels faits, il est essentiel qu’au-delà de l’ arrestation et emprisonnement du tueur, les pouvoirs publics, posent des actes symboliques forts et fassent entendre leurs mesures de réponses exceptionnelles face à de tels crimes gratuits pour ne pas banaliser ce genre d’actes. Ils devraient relever la gravité de tels actes.»

Pour lui, «tant et aussi longtemps que de tels crimes ne recevront pas une peine capitale, ils participeront à la banalisation de la vie et détruiront encore plus la sacralité de la vie dans l’imaginaire collectif et chez certains individus fragiles.»

Pire, fait encore savoir M. Guèye, «ces actes pourraient mener à des mesures de protection, notamment la détention d’armes.

Faudrait-il que les personnes qui se sentent vulnérables en arrivent à de telles solutions radicales ? Devraient-elles tuer avant d’être tuées ?» A l’en croire, «ces questions pourraient se poser dans certaines situations et au vu des crimes conjugaux qui se succèdent.»

Le Vrai Journal

Mamadou Nancy Fall
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