Mali et le danger de nouvelles incursions militaires dans la politique africaine

S’il fallait une confirmation de la régression de la démocratie en Afrique, les événements qui se sont déroulés au Mali sont plus que suffisants.

 

Le putsch militaire de 2012 au Mali a été ressuscité en août 2020 et le 24 de ce mois (mai), il y a eu un «coup d’État dans un coup d’État».

 

Le Mali reste dans l’incertitude, tout comme le Niger voisin, qui a été témoin d’une tentative de coup d’État en mars à la veille de l’investiture du président nouvellement élu Mohamed Basoum.

 

Pendant ce temps, le 20 avril, le président Idriss Deby du Tchad a été assassiné, apparemment alors qu’il combattait des rebelles. L’armée tchadienne a immédiatement pris le pouvoir et installé le fils de Deby, Mahamat Kaka, un lieutenant-général. comme successeur de son défunt père.

 

La prise de contrôle de l’armée au Mali a été condamnée par la communauté internationale avec des sanctions imposées par la CEDEAO, tandis que la situation au Tchad a été expliquée.

 

Sans aucun doute, toute incohérence ou deux poids deux mesures dans la réponse ou la gestion de ces incursions militaires va à l’encontre de la « tolérance zéro » universelle pour l’accession au pouvoir par des moyens inconstitutionnels.

 

Une telle tendance laisse présager un danger et pourrait envoyer de mauvais signaux aux militaires.

 

La qualité des élections contemporaines en Afrique est également préoccupante; la conduite des dirigeants politiques qui modifient leurs constitutions nationales pour l’allongement de la tenure ou qui gouvernent avec des tendances autoritaires au nom de la démocratie.

 

La corruption, le copinage, l’intolérance politique et religieuse sont en augmentation, ainsi que la pauvreté, le chômage, la criminalité et l’insécurité généralisée.

 

Tout aussi troublant est l’incapacité apparente, le manque de volonté politique ou de détermination de la plus grande organisation politique d’Afrique, l’Union africaine et les Communautés économiques régionales (CER) à utiliser leurs mécanismes de prévention, de gestion et de résolution des conflits, qui ont bien servi le continent dans le passé. ?

Paul Ejime

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