Logiciel espion : « Immonde ! Les révélations Pegasus inspirent le dégoût ! », s’indigne RSF

Selon une récente enquête, au moins 180 journalistes de 20 pays différents ont été surveillés par des clients de la société israélienne NSO qui commercialise le logiciel espion Pegasus dont 30 journalistes en France. Parmi les clients de cette société figurent des régimes autocratiques comme l’Arabie Saoudite, l’Algérie, le Maroc, le Bahreïn mais globalement toutes les régions du monde sont concernées.

Pour Reporters Sans Frontières, RSF, les révélations sur l’utilisation de ce logiciel inspirent un sentiment de révolte vu l’ampleur de la surveillance et le ciblage des journalistes. Non, NSO ne participe pas ‘à la sécurité et à la stabilité mondiales’, contrairement à ce qu’affirme l’entreprise : Pegasus est un outil répugnant et sordide, inventé par des mercenaires du numérique et prisé par les ‘prédateurs de la liberté de la presse’ pour organiser la répression des journalistes !

Dès 2017, RSF avait mis en garde contre l’utilisation de ce logiciel, notamment lorsqu’il avait été utilisé pour surveiller des journalistes mexicains.  « En 2020, nous avons qualifié NSO de “prédateur numérique” et contribué notamment à la plainte de WhatsApp aux États-Unis contre l’entreprise israélienne ».

« Aujourd’hui, nous demandons à la justice des pays démocratiques de saisir de ce dossier grave, établir les faits et sanctionner les responsables. RSF a d’ailleurs porté plainte dès mardi auprès du parquet de Paris avec les journalistes franco-marocains Omar Brouksy et Maâti Monjib ciblés par le logiciel Pegasus », ajoute l’organisation.

Par ailleurs RSF salue la qualité des enquêtes des médias partenaires qui ont procédé à ces révélations sur Pegasus, et la fourniture des informations par Forbidden Stories, Amnesty Security Lab et antérieurement par CitizenLab.

Pape Ismaïla CAMARA
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