L’imprudence fatale (Jean Nzalé)

On croyait qu’il allait tenir un discours de dépassement. Mais, c’est finalement un ministre de l’intérieur sur le pied de guerre qu’on a vu faire face aux Sénégalais avec des propos qui prêtent à confusion.

Sa déclaration a fait froid au dos, parce qu’en toute sincérité , on attendait de lui des mots forts de compassion d’apaisement et de consolation dans un contexte aussi explosif.

Cette sortie médiatique de monsieur le ministre de l’intérieur est tout simplement une catastrophe. Vu la situation, son intervention aurait dû être orientée dans une perspective qui rassure les Sénégalais qui vivent dans l’angoisse de basculer dans une avalanche macabre.

Demain, ne soyons pas surpris si ce spectacle inique qui s’offre à nos yeux, s’exacerbe. Le gouvernement avait là l’occasion de stopper la montée des périls mais il a merdé.

Face à cette attitude à la limite méprisante, il n’y a presque plus rien à espérer de ce régime. Il est évident que ces personnes qui nous gouvernent, manquent d’élégance et de tact. Et c’est tout à fait regrettable pour des dirigeants qui se respectent.

Nous autres Sénégalais épris de paix, faisons leur la leçon, en appelant les manifestants , qui encore une fois, ne sont pas des terroristes, à cesser les casses et les pillages.

N’eut été l’arrogance des tenants du pouvoir, nous n’en serions pas là. Car en réalité cette affaire de viols, cousue de fil blanc, aurait dû être classée sans suite. Le rapport d’enquête de la gendarmerie n’a rien d’incriminant.

Mais s’inscrivant dans une logique de détruire l’accusé en l’occurrence Ousmane Sonko, le leader de l’opposition, ils en ont fait une affaire d’Etat, un « casus belli » pour « crucifier » un adversaire encombrant.

Ainsi, ils ont ajouté d’autres chefs d’accusation contre le président Sonko. En clair, ce sont eux qui ont attisé le feu de par leur imprudence.

Jean Nzalé

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