Lettre au président Macky Sall sur la situation sociale et politique : Bacar Dia, pose son doigt sur les plaies du régime

Aujourd’hui et plus que jamais, la situation politique au Sénégal est devenue très inquiétante, poussant nombre d’acteurs de la scène politique sénégalaise à réagir. Et, c’est pour appeler le Président Macky Sall à jouer les premiers rôles pour un apaisement du climat politique.

Après Aminata Tall, ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), c’est au tour de Bacar Dia, ancien ministre, de monter au créneau pour parler au Président Macky Sall, par ailleurs, président de l’Alliance pour la République (Apr) et de la coalition Benno Bokk Yaakar. Dans une lettre ouverte rendue publique hier, Bacar Dia ne cherche pas les mots pour décrire la situation politique actuelle qu’il dénonce au premier degré.

«Excellence, cher ami ! Ensemble, nous avions engagé la bataille contre un troisième mandat en 2012. Aujourd’hui, l’histoire semble se répéter !», a d’emblée soutenu M. Dia.

Poursuivant, il ajoute : «Vous semblez engager l’administration dans une stratégie d’élimination de vos adversaires politiques. Cette démarche est violente !»

Mieux, dit Bacar Dia dans sa lettre ouverte adressée au Président de la République : «La violence institutionnelle et le sentiment d’injustice, peuvent entrainer des tensions sociales aux conséquences imprévisibles pour notre cher pays.»

L’ancien ministre sous le magistère de Me Abdoulaye Wade termine en faisant quelques rappels, tout en demandant la libération des manifestants arrêtés ce 17 juin.

«Les étudiants, les enseignants, le personnel médical, travaillent dans des conditions à peine humaines, les hôpitaux sont transformés en mouroir, les bébés consumés dans les services de néonatologie. Voilà Excellence, la violence à laquelle vous nous soumettez ! Libérez les manifestants ! Encadrez les manifestations ! Ouvrez la compétition à toutes les forces politiques ! Ne confisquez pas nos libertés ! Engagez la rectification avant qu’il ne soit trop tard !», a notamment défendu Bacar Dia.

Le Vrai Journal

Oumou Khaïry NDIAYE
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