Si leur manifestation prévue ce 29 juin est interdite par les autorités compétentes, Yewwi Askan-Wi pourra compter sur le mouvement Y en a marre dont les membres se disent prêts à descendre sur le terrain. Seule une autorisation pourra les obliger à rester dans leur quartier général. Le Vrai Journal
Les autorités compétentes vont-elles rééditer le coup du 17 juin en allant dans le sens d’interdire la prochaine manifestation de la coalition Yewwi Askan-Wi prévue ce 29 juin ? La question se pose avec acuité surtout à un moment où les derniers évènements ont conduit à la mort de trois jeunes sénégalais entre Dakar et Bignona.
Ce n’est pas tout, puisque pas moins de quatre leaders de l’opposition ainsi plusieurs manifestants ont été interpellés et placés sous mandat de dépôt. Pour éviter de plonger dans le chaos, beaucoup de voix se sont élevées pour demander aux autorités de permettre à l’opposition d’exprimer un droit constitutionnel.
C’est le cas du mouvement Y en a marre qui milite pour le respect des droits consacrés par la Constitution du Sénégal. En conférence de presse hier, à leur quartier général, Aliou Sané et Cie ont clairement fait savoir que les autorités doivent éviter de bafouer les libertés individuelles et collectives, respecter les droits des citoyens et permettre à cette partie de l’opposition qu’est Yewwi Askan-Wi de tenir sa manifestation prévue ce 29 juin. Faute de quoi, ils menacent de descendre sur le terrain.
En effet, a fait savoir Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y en a marre, si par extraordinaire la manifestation de l’opposition n’est pas autorisée, ils descendront sur le terrain. «Si cette manifestation prévue ce 29 juin n’est pas autorisée, le mouvement Y en a marre sera également dans la rue. Nous serons de la partie, si elle est interdite», a défendu M. Sané.
Embouchant la même trompette, Thiat fait savoir que le prétexte avancé dernièrement par le préfet de Dakar pour interdire le rassemblement de Yewwi Askan-Wi à la place de la nation (ex Obélisque) est fallacieux et clame que «le Sénégal est la risée du monde, alors que notre démocratie était louée partout.
Aujourd’hui, des députés et des maires sont arrêtés de manière arbitraire. Guy Marius Sagna a été interpellé alors qu’il rendait visite aux manifestants arrêtés la veille.» Non sans demander au Président Macky Sall de se rappeler «son attitude de 2011, alors qu’il participait à toutes les manifestations.
À l’époque, Abdoulaye Wade avait au moins la grandeur de lâcher du lest. Mais aujourd’hui, c’est Macky Sall qui assigne à résidence des opposants et empêche des citoyens d’exercer un droit constitutionnel. Mais, qu’il sache une chose : Y en a marre est plus que jamais déterminé à lui faire face.»
L V J
