La coopération Sud-Sud et triangulaire peut contribuer à développer le monde rural et à réduire la pauvreté et la faim

À la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud, la Vice-Présidente du FIDA lance un appel en faveur du renforcement des investissements et de l’action pour le développement rural des pays du Sud

Pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, dans un contexte d’augmentation de la population et de changements climatiques, nous devons tirer parti des possibilités d’échanges entre les pays du Sud, a déclaré la Vice-présidente du FIDA, Cornelia Richter, aux participants de la deuxième Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud (BAPA+40), nous dit le communiqué parvenu à www.lactuacho.com.

« La coopération Sud-Sud et triangulaire (CSST) peut contribuer dans une large mesure à la mise en place et à la promotion de solutions de développement rural visant à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, notamment parce que de nombreux pays du Sud partagent des caractéristiques climatiques, environnementales et économiques communes » a indiqué Mme Richter. « Dans le monde du Sud, il est ainsi plus facile d’utiliser les innovations et les technologies rurales mises au point par les pays du Sud que d’adapter celles mises au point dans le monde du Nord et destinées aux pays du Nord. »

 

Quarante ans après le Plan d’action de Buenos Aires de 1978, les dirigeants du monde entier se sont réunis une nouvelle fois dans la capitale argentine cette semaine pour étudier les moyens de construire un avenir durable grâce au partage des connaissances, des technologies et des compétences, au renforcement du commerce et des investissements ainsi qu’à l’utilisation des expériences de chacun.

 

Avec la montée en puissance progressive des pays du Sud ces dernières décennies, sur le plan démographique, économique et politique, la CSST a pris une importance accrue. Mais cette évolution s’est aussi accompagnée d’un accroissement des difficultés. De nos jours, près de 821 millions de personnes, principalement dans les pays en développement, souffrent de malnutrition chronique.

« Il faut exploiter davantage l’énorme potentiel de la CSST dans les domaines de l’agriculture, de la production alimentaire et du développement rural pour aider tous les pays, en particulier ceux en développement, à faire face aux difficultés à venir », a déclaré Mme Richter. « Le FIDA, qui peut favoriser le partage de technologies et de connaissances entre les pays dans le cadre de ses projets et programmes, a un rôle essentiel à jouer à cet égard. En outre, les pays en développement peuvent participer au financement de projets et de programmes menés dans d’autres pays en développement. Nous recensons actuellement les moyens d’exploiter plus systématiquement les possibilités offertes par la CSST ».

Selon toujours le document, auparavant, la CSST consistait principalement à mettre en commun les savoir-faire, les connaissances et les compétences techniques dans des domaines tels que l’élevage, la santé, la transformation des aliments et la gestion efficace de l’eau.

Aujourd’hui, la coopération technique fait également place au dialogue sur la coordination des politiques régionales et à d’autres actions gouvernementales cruciales pour la réalisation des objectifs de développement durable. Le FIDA promeut la CSST en tant que mécanisme fondamental de mise en œuvre de solutions de développement appropriées, ciblées et économiquement rationnelles ainsi que d’autres moyens d’améliorer les conditions de vie des petits exploitants agricoles et des populations rurales pauvres.

Durant la Conférence BAPA+40, les organismes des Nations Unies spécialisés dans l’alimentation et l’agriculture ayant leur siège à Rome – l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le FIDA et le Programme alimentaire mondial – ont organisé plusieurs activités visant à promouvoir le dialogue et définir les mesures fondamentales devant être prises pour assurer la sécurité alimentaire future. Au nom de ces organismes, Mme Richter a prononcé le discours d’ouverture d’une des activités, qui s’est tenue le 20 mars.

Oumou Khaïry NDIAYE
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