Grand rassemblement pour la libération des détenus politiques : Le procureur de la République et Macky Sall cloués au pilori

Y en a marre, Noo Lank, Africa First société Civile, ont tous marqué de leur présence le rassemblement organisé par le Collectif pour la libération des détenus politiques (COLIDEP) qui a réussi le pari de la mobilisation pour réclamer la libération des détenus politiques, mais aussi pour dire non à une troisième candidature du Président Macky Sall.

Ces organisations ont profité d’une manifestation, ce vendredi, à la Place de la Nation pour tirer à boulets rouges sur le président de la République et sur le Procureur de la République. A preuve, sur des pancartes confectionnées étaient écrites, entre autres, «libérez les détenus politiques», «Macky Sall dictateur», «Procureur corrompu», «non à un troisième mandat».

«Il faut que toutes les forces se retrouvent. Ce combat n’est pas seulement pour le COLIDEP. Il faut que les leaders politiques dont leurs militants sont en prison et d’autres leaders de l’opposition, prennent ce combat au sérieux », a déclaré le coordonnateur du mouvement Y en a marre, Alioune Sané.

«J’appelle à plus de mobilisation, Y en a marre, Noo Lank, Société civile, entre autres, à se mobiliser davantage pour que les détenus puissent être libérés rapidement. Parce que, si on ne se mobilise pas, Macky Sall va les laisser en prison jusqu’en 2024. Il faut qu’à partir d’aujourd’hui, que la mobilisation puisse être intensifiée pour leur libération d’une manière ou d’une autre», a indiqué Aliou Sané.

Pour sa part, Seydina Mouha­madou Malal Diallo a fustigé cette vague d’arrestations au Sénégal. «C’est de la cabale politique. Si ces gens n’étaient pas engagés contre le régime en place, ils ne seraient jamais inquiétés», a-t-il indiqué.

«On a vu Ameth Su­zanne Camara, les propos de Moustapha Diakhaté, des propos de beaucoup de gens qui parlent, qui sont avec le pouvoir et qui ne sont pas convoqués. Ils sont toujours protégés. Par contre, si ce sont les gens qui ne sont pas avec le pouvoir en place, même s’ils commettent une erreur, s’ils donnent leur opinion sur une chose, c’est toujours la machine judiciaire qui s’enclenche afin de les mettre sous mandat de dépôt».

Face à cette situation, il a demandé «l’implication des Sénégalais, de la population dans ce combat afin que les camarades puissent retrouver leur liberté»

Vox populi

Michel DIEYE

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